Trêve de débats et de manifestations sur la question des animaux artistes, le spectacle et la magie ont repris leurs droits sous le chapiteau de Fontvieille jeudi 17 janvier 2019 à l'occasion de la soirée inaugurale du 43e Festival international du cirque de Monte-Carlo. Présidente dévouée de la manifestation, la princesse Stéphanie de Monaco pouvait compter sur la présence à ses côtés de son frère le prince Albert II et de son fils Louis Ducruet, accompagné de sa fiancée, Marie.
Accueillis par l'indispensable Monsieur Loyal, "Petit Gougou", porteur d'une rose rouge destinée à Stéphanie, et par une belle ovation du public, les membres de la famille princière ont assisté à un lever de rideau sensationnel : le cirque royal de Russie dirigé par Gia Eradze, qui avait préparé des créations spéciales pour l'événement, a étrenné les plâtres avec une fabuleuse intensité visuelle, prélude à une édition marqué par une large programmation de troupes russes. "Ils sont, je crois, porteurs d'une tradition du cirque comme grand spectacle, riche en émotions. Avec des numéros visuels très forts", avait observé la princesse deux jours plus tôt, lors de la traditionnelle présentation de la nouvelle édition du festival devant la presse.
Puis vinrent des voltigeurs, des clowns, Marcel Krämer et son troupeau de bisons ou encore les éléphants de Joy Gärtner : engagée dans un bras de fer sans concession avec les opposants à l'utilisation des animaux dans les cirques, Stéphanie de Monaco ne pouvait que savourer d'autant plus la beauté et la grâce de ces imposantes créatures et leur complicité avec leur dresseur. "Le cirque sans animaux, pour moi, c'est comme un opéra en play-back, comme un orchestre philharmonique qui joue sans violons, déclarait-elle en début de semaine à Nice-Matin. Ça fait partie de l'âme de cet art et nous nous battons pour montrer que les animaux sont des artistes à part entière et qu'ils sont des membres de ces familles de cirque", a-t-elle commencé par faire valoir, opposant à un monde devenu "aseptisé, virtuel et sans âme" cet héritage du spectacle vivant. "Je ne dis pas qu'il n'y a pas eu d'abus par le passé, poursuit-elle. Certes, il semble plus logique qu'un animal évolue dans son environnement naturel. Mais des gens pensent encore que les cirques prélèvent les animaux dans la nature, ce qui est faux. Il y a des lois qui régissent le métier. Ce sont des animaux de compagnie, qui sont nés et chéris dans ces familles de cirque ; si on les enlève, ils vont mourir. Il faut arrêter de penser qu'ils sont maltraités." Une journée portes ouvertes pour découvrir la vie des animaux du cirque, organisée samedi 19 janvier, doit permettre de continuer ce travail de pédagogie à destination du grand public.
Informations et renseignements sur le 43e Festival international du cirque de Monte-Carlo et les 24 troupes qui assurent le spectacle sur le site officiel de l'événement.