Ce n'est sans doute pas avec le plus grand optimisme que Louis Ducruet et sa fiancée Marie Chevallier se sont rendus une fois de plus au stade Louis-II de Monaco, dimanche soir (11 novembre 2018) pour l'affiche de clôture de la 13e journée du championnat de France de Ligue 1 : dans une situation critique, médiatiquement, avec l'inculpation de son président Dmitri Rybolovlev, et sportivement, avec seulement 7 points glanés depuis le début de la saison, l'ASM ne pouvait guère compter sur la clémence du Paris Saint-Germain, son visiteur du soir.
Et de fait, les hommes de la capitale ont infligé aux Monégasques le même traitement qu'à toutes les autres équipes depuis le début de l'exercice 2017-2018, dominant la rencontre de la tête et les épaules pour s'imposer 4-0 sur le Rocher. Pas de quoi se réjouir pour les deux jeunes gens, même si leur amour suffisait à leur donner le sourire, en dépit de la nouvelle débâcle des joueurs désormais entraînés par Thierry Henry, lequel a ironisé après le match sur le fait qu'il allait "peut-être devoir prendre une licence", en référence à l'infirmerie bondée de l'ASM.
Marie s'est appuyée sur moi, elle a renoncé à beaucoup de choses
Premier supporter – ex aequo avec son oncle le prince Albert II – du club de la principauté, le fils de la princesse Stéphanie de Monaco n'est pas un simple fan : il travaille pour le compte de l'AS Monaco, en tant que recruteur international. Un travail qui a des répercussions sur sa vie de couple, comme il l'a détaillé dans une récente interview accordée conjointement avec sa fiancée au magazine Point de vue : "En tant que recruteur international de l'AS Monaco, je suis amené à beaucoup voyager, en France, mais aussi en Allemagne, en Belgique, en Italie et surtout en Asie, au Japon et en Corée principalement. Ce n'est pas toujours facile pour Marie. En semaine, nos journées se terminent souvent tard, et le week-end je suis souvent en déplacement." Mais l'intéressée, qui officie comme chef de projet événementiel au casino de Monte-Carlo après avoir passé deux ans et demi au prestigieux hôtel Hermitage, se montre solidaire de son homme, malgré une adaptation pas évidente. "Marie a eu un peu de mal à s'adapter à Monaco, mais elle s'est beaucoup appuyée sur moi, elle m'a fait confiance, souligne Louis Ducruet. Elle a renoncé à beaucoup de choses et a accepté de quitter les Etats-Unis [où tous deux ont notamment étudié à l'Université Western Carolina, NDLR], où je pense qu'elle aurait aimé travailler. Elle m'a dit : "Je te suis, je reste avec toi." Sa confiance nous a permis d'avancer sereinement dans notre relation."
Et elle va permettre au jeune homme de 25 ans, par ailleurs associé avec son père Daniel Ducruet dans une entreprise de rénovation dans le bâtiment, de continuer à forger ses armes : "J'ai l'intention de poursuivre dans ce métier de recruteur pendant quelques années encore, le temps pour moi d'acquérir une parfaite connaissance du milieu du football sur le plan sportif, expose-t-il. Je suis titulaire d'un double bachelor en administration des affaires et management du sport, des études qui m'ont permis de maîtriser les dimensions administrative et managériale de la gestion d'un club. À 13 ans, je savais déjà ce que je voulais faire dans la vie : mon objectif est de diriger un jour l'AS Monaco."
Le couple, qui a eu le coup de foudre à la Skema Business School de Sophia-Antipolis – Louis, en réalité, avait déjà flashé sur Marie bien avant, lors d'une sortie en boîte de nuit à Cannes – a prévu de se marier au cours de l'été 2019. À Monaco forcément. Niçoise d'origine, Marie, d'abord intimidée, s'y est acclimatée, notamment grâce à la bienveillance de sa belle-famille en puissance. "J'étais venue à Monaco avant notre rencontre, dit-elle, mais c'est grâce à lui que j'ai vraiment découvert la principauté et réalisé la force de l'attachement des Monégasques pour les Grimaldi. Lorsque j'ai fait la connaissance des proches de Louis, je me suis sentie un peu stressée parce qu'il me présentait les personnes qui comptent le plus à ses yeux, mais je peux vous dire que je ne mesurais encore ni le rôle ni l'importance des membres de la famille princière. Il faut dire qu'ils se sont tous montrés très accueillants dès le départ, très bienveillants. Cela n'aurait pas pu mieux se passer."
Un bon résumé, que Louis corrobore en rapportant les commentaires de sa mère la princesse Stéphanie après sa première rencontre avec Marie : "Elle est vraiment parfaite, garde-la, ne la laisse pas partir."