Tahar Rahim en couverture de L'Express Styles
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Tahar Rahim, 28 ans, comédien pratiquement inconnu il y a un an. Tout bascule avec la présentation à Cannes en mai 2009 du Prophète de Jacques Audiard, dans lequel il tient le premier rôle. Son interprétation subjugue festivaliers, critiques puis le public. L'Académie des César couronne le film avec neuf prix mais surtout, elle sacre doublement ce jeune homme en tant que meilleure révélation et meilleur acteur.
Son charisme singulier et fiévreux captive dans Un prophète, Tahar est donc un modèle parfait pour les magazines, qui cherchent à capturer son image pour les couvertures. L'Express Styles l'a fait poser en veste Smalto, chemise en popeline de coton Paul Smith, agrémentée d'une cravate en satin de soie Sandro. Le résultat est impeccable d'élégance et fait exploser le capital de séduction de ce héros très discret. Au fil des pages intérieures de la revue, il arbore d'autres tenues avec autant de style.
L'Express Styles n'a toutefois pas choisi ce comédien uniquement pour porter de beaux vêtements. Tahar se dévoile dans un entretien, lui que l'on a vu vibrer lors des César et clamer "J'aime cette France-là, la France du cinéma... Vive le cinéma Français !"
Tahar et le cinéma, c'est plus qu'une passion : "Quand je tourne, je me sens vivre." Cette consécration est pour lui l'occasion de dire à quel point il aime le cinéma et croit en lui. Avec ses récompenses, il espère que "cela encouragera les réalisateurs à prendre des risques avec des acteurs quasi inconnus". Il rend honneur à celui qui lui a permis d'exploser sur le grand écran, Jacques Audiard : "Je voudrais saluer la personne, qui est au moins égale à l'artiste, sinon plus. J'ai un profond respect pour Jacques, et beaucoup d'amour pour lui. Avec Niels Arestrup, ce sont des êtres rares." Le cinéaste lui a appris tant de choses mais l'une a particulièrement retenu son attention : "De m'inspirer le moins possible des modèles de cinéma existant."
Toutefois, le rôle qu'il a incarné et les prix qu'il a reçus sont aussi lourds en responsabilité : "Je suis fou de joie, et en même temps, ça me fait peur de porter ça sur mes épaules. [...] J'ai mis environ deux mois à me détacher de certains traits d'humeur de mon personnage."
Avant d'en arriver là, Tahar Rahim, orginaire de Belfort - une ville où "il n'y a pas grand-chose à faire" - a fait une fac de sports à Strasbourg, un peu de maths et d'informatique pour finir par obtenir une licence en cinéma : "Je m'étais donné dix ans avant de penser à chercher ailleurs." Il cumule des jobs pour financer ses cours de comédie : "Le week-end, je travaillais en boîte de nuit, et la semaine, je gravais des logiciels informatiques."
Désormais, il joue les petites frappes finissant caïd prophétique, mais aussi les princes gaéliques maquillés d'argile et habillés de peaux de bêtes pour Eagle of the Ninth de Kevin MacDonald (Jeux de pouvoir, Le Dernier Roi d'Ecosse) et les amoureux passionnés voire fous dans Chienne de Lou Ye (Une jeunesse chinoise).
Etre acteur n'est pas sans difficultés. Ce qui l'effraie... les scènes de nu : "J'ai beaucoup de gêne avec la nudité. Me déshabiller pour la scène d'entrée dans la prison d'Un prophète a été très difficile, même si j'avais conscience que c'était un viol de l'intimité qui servait le propos. Mon éducation a bien sûr une influence."
Les pieds sur terre, Tahar fait toutefois face à une explosion de sa notoriété. Pour rester la tête froide, sa recette est simple et évidente : "J'ai une famille et des amis très clairs avec ça, qui me permettront toujours de voir mon propre reflet dans leurs yeux. Je ne suis pas dupe des moments exceptionnels que je vis." Il a aussi le coeur pris... mais ça, on n'a pas le droit de le dire !
Son charisme singulier et fiévreux captive dans Un prophète, Tahar est donc un modèle parfait pour les magazines, qui cherchent à capturer son image pour les couvertures. L'Express Styles l'a fait poser en veste Smalto, chemise en popeline de coton Paul Smith, agrémentée d'une cravate en satin de soie Sandro. Le résultat est impeccable d'élégance et fait exploser le capital de séduction de ce héros très discret. Au fil des pages intérieures de la revue, il arbore d'autres tenues avec autant de style.
L'Express Styles n'a toutefois pas choisi ce comédien uniquement pour porter de beaux vêtements. Tahar se dévoile dans un entretien, lui que l'on a vu vibrer lors des César et clamer "J'aime cette France-là, la France du cinéma... Vive le cinéma Français !"
Tahar et le cinéma, c'est plus qu'une passion : "Quand je tourne, je me sens vivre." Cette consécration est pour lui l'occasion de dire à quel point il aime le cinéma et croit en lui. Avec ses récompenses, il espère que "cela encouragera les réalisateurs à prendre des risques avec des acteurs quasi inconnus". Il rend honneur à celui qui lui a permis d'exploser sur le grand écran, Jacques Audiard : "Je voudrais saluer la personne, qui est au moins égale à l'artiste, sinon plus. J'ai un profond respect pour Jacques, et beaucoup d'amour pour lui. Avec Niels Arestrup, ce sont des êtres rares." Le cinéaste lui a appris tant de choses mais l'une a particulièrement retenu son attention : "De m'inspirer le moins possible des modèles de cinéma existant."
Toutefois, le rôle qu'il a incarné et les prix qu'il a reçus sont aussi lourds en responsabilité : "Je suis fou de joie, et en même temps, ça me fait peur de porter ça sur mes épaules. [...] J'ai mis environ deux mois à me détacher de certains traits d'humeur de mon personnage."
Avant d'en arriver là, Tahar Rahim, orginaire de Belfort - une ville où "il n'y a pas grand-chose à faire" - a fait une fac de sports à Strasbourg, un peu de maths et d'informatique pour finir par obtenir une licence en cinéma : "Je m'étais donné dix ans avant de penser à chercher ailleurs." Il cumule des jobs pour financer ses cours de comédie : "Le week-end, je travaillais en boîte de nuit, et la semaine, je gravais des logiciels informatiques."
Désormais, il joue les petites frappes finissant caïd prophétique, mais aussi les princes gaéliques maquillés d'argile et habillés de peaux de bêtes pour Eagle of the Ninth de Kevin MacDonald (Jeux de pouvoir, Le Dernier Roi d'Ecosse) et les amoureux passionnés voire fous dans Chienne de Lou Ye (Une jeunesse chinoise).
Etre acteur n'est pas sans difficultés. Ce qui l'effraie... les scènes de nu : "J'ai beaucoup de gêne avec la nudité. Me déshabiller pour la scène d'entrée dans la prison d'Un prophète a été très difficile, même si j'avais conscience que c'était un viol de l'intimité qui servait le propos. Mon éducation a bien sûr une influence."
Les pieds sur terre, Tahar fait toutefois face à une explosion de sa notoriété. Pour rester la tête froide, sa recette est simple et évidente : "J'ai une famille et des amis très clairs avec ça, qui me permettront toujours de voir mon propre reflet dans leurs yeux. Je ne suis pas dupe des moments exceptionnels que je vis." Il a aussi le coeur pris... mais ça, on n'a pas le droit de le dire !