Tahar Rahim

Il est l'un des visages les plus emblématiques du cinéma français des années 2010. Tahar Rahim, depuis son double César pour Un Prophète, a confirmé tous les espoirs placés en lui. A la ville, il est marié à l'actrice Leïla Bekhti.

Tahar Rahim naît à Belfort le 4 juillet 1981, dans une famille modeste d'origine algérienne. A Oran, son père était professeur, mais en France il est ouvrier. Depuis l'enfance, il se passionne pour le cinéma, et passe le plus clair de ses loisirs dans les salles obscures. Après deux ans à se chercher en fac de sport puis d'informatique, il opte pour des études de cinéma à l'Université Paul-Valéry de Montpellier. Là, il devient le héros d'un docu-fiction réalisé par Cyril Menneguin, Tahar l'étudiant (2005), qui raconte son quotidien d'étudiant en cinéma. Le documentaire remporte de nombreux prix.

Au sortir de ses études, le jeune comédien obtient un petit rôle dans la série télévisée La Commune, produite par Canal+, et la même année dans le film d'horreur A l'intérieur, avec Béatrice Dalle et Alysson Paradis (2007). Il est alors repéré par le réalisateur Jacques Audiard, qui lui offre le rôle d'un jeune détenu sans repères dans Un Prophète (2009). Déjà encensé par la presse lors de sa présentation au Festival de Cannes, ce film rapporte à son jeune acteur le César du meilleur acteur et celui de la révélation masculine, mais aussi le Globe de Cristal, le Prix Lumières du meilleur acteur et le Prix du meilleur comédien européen 2009. Le film, quant à lui, remporte neuf trophées aux César - sur treize nominations - et remplit les salles.

Ce triomphe et cette reconnaissance propulsent Tahar Rahim dans le monde restreint des acteurs incontournables. En 2011, il est ainsi tête d'affiche de quatre films : L'Aigle de la neuvième légion, un péplum à gros budget avec Channing Tatum et Donald Sutherland, qui est le premier film international de l'acteur français ; il a le premier rôle de la fiction à caractère historique Les Hommes Libres, d'Ismaël Ferroukhi ; mais aussi le drame romantique franco-chinois Love and bruises de Lou Ye, et la superproduction d'aventure L'Or noir, de Jean-Jacques Annaud, avec Antonio Banderas et Freida Pinto.

Après cette salve de films variés, qui prouvent sa versatilité d'acteur, Tahar Rahim est devenu une figure majeure du cinéma français. On le remarque dans Le Passé, de l'Iranien Asghar Farhadi, avec Bérénice Bejo (2013). Dans Grand Central de Rebecca Zlotowski, avec Lea Seydoux (2013), dans le thriller Gibraltar avec Gilles Lellouche (2013), et dans Samba (2014) d'Eric Tolédano et Olivier Nakache, avec Omar Sy et Charlotte Gainsbourg, qui comme tous les films du duo est un gros succès au box-office.

En 2007-2008, il s'est essayé au théâtre dans Libres sont les papillons, une expérience qu'il n'a pas eu l'occasion de renouveler depuis.

Dans Le Père Noël (2014), il abandonne ses rôles souvent dramatiques pour une comédie familiale, puis revient au drame avec The Cut de Fatih Akin, qui traite du le génocide arménien. Les Anarchistes (2015), Réparer les vivants (2016), Le Secret de la chambre noire (2017), premier film français du réalisateur japonais Kiyoshi Kurosawa, Le prix du succès (2017), où il interprète une star montante du stand up : chaque film de Tahar Rahim ajoute une ligne positive à sa filmographie, peu dense en nombre, mais intense en qualité. Il renoue avec les superproductions américaines dans Marie-Madeleine (2018), un drame biblique avec Joaquin Phoenix et Rooney Mara.

Réticent à s'afficher dans les soirées mondaines, Tahar Rahim forme cependant avec Leïla Bekhti, rencontrée sur le tournage d'Un Prophète, un des couples les plus glamour du cinéma actuel. Mariés depuis 2010, le couple a eu son premier enfant, Souleiman, en juillet 2017. En novembre 2019, Leïla Bekhti annonce être enceinte de leur second enfant.