Alors que l'égalité salariale entre les hommes et les femmes passionnent les foules ces derniers mois, dans le prolongement des revendications en matière de lutte des droits des femmes (en marge des mouvements MeToo, Balancetonporc et Time's Up), les révélations des producteurs de la série The Crown prouvent que la bataille est encore loin d'être gagnée...
Ce mercredi 14 mars, la Toile ne parlait que de ça, le réseau social Twitter affichait même le mot-clef "The Crown" dans ses tendances en France avec presque 45 000 tweets... Il faut dire que, la veille, les producteurs de la série avaient révélé, lors de la conférence INTV à Jérusalem, que Claire Foy, alias Elizabeth II dans la série de Netflix consacrée au portrait de l'emblématique reine d'Angleterre − et donc personnage principal de l'intrigue –, avait touché moins que son partenaire à l'écran Matt Smith, qui incarne son époux le prince Philip. Les producteurs ont expliqué leur écart de salaire par le fait que l'acteur était plus connu que sa consoeur au moment du lancement de la série, puisqu'il avait notamment interprété Doctor Who dans la populaire série britannique du même nom.
Depuis, les producteurs se sont engagés à rectifier le tir pour les prochaines saisons. "À partir de maintenant, personne ne peut gagner plus que la Reine", a dit la productrice Suzanne Mackie. Toutefois, Claire Foy ne pourra pas le constater puisqu'elle sera remplacée dans la troisième saison par Olivia Colman, la série s'étalant dans le temps. Matt Smith aussi sera remplacé et, selon la presse anglaise, c'est Hugh Laurie qui prendra le relais. Selon les informations du magazine américain Variety, Claire Foy aurait touché environ 40 000 dollars par épisode pour la deuxième saison, soit un total de 400 000 dollars pour les dix épisodes.
Sur Twitter, ces révélations ont suscité la colère des internautes, qui n'acceptent pas l'argument du manque de notoriété de Claire Foy, au moins en ce qui concerne son salaire pour la deuxième saison, puisque le show avait prouvé son succès par ses belles audiences.
Thomas Montet