Thierry Le Luron, devenu particulièrement célèbre dans les années 1970 et 1980 pour ses imitations de personnalités politiques et médiatiques (il a aussi enregistré plusieurs chansons et animé des émissions de radio et de télé), est décédé à 34 ans seulement, il y a 38 ans jour pour jour. Retour sur sa fin de vie, notamment sur le dernier endroit où il a vécu : à savoir une suite (la 443) de l'hôtel de Crillon, établissement historique et mythique de Paris, qui domine la place de la Concorde.
Il s'y était installé, le temps nécessaire aux travaux de son nouvel appartement, rue du Cherche-Midi. Très fatigué par la maladie et les effets de la chimiothérapie, lui qui était atteint d'un cancer, il ne pourra finalement jamais y mettre les pieds.
Pour rappel, Thierry Le Luron meurt le 13 novembre 1986, officiellement des suites d'un cancer des voies respiratoires ou des cordes vocales. Mais les causes de son décès restent sujettes à controverse, l'humoriste n'ayant jamais révélé publiquement être atteint du sida, ce qui a pourtant été affirmé à plusieurs reprises par ses plus proches amis, comme Line Renaud, puis évoqué par sa soeur, dans un livre en 2013. "Son médecin nous a avertis du cancer de Thierry qui s'est généralisé. Je pense aujourd'hui que le sida en est peut-être la cause. Thierry était persuadé qu'il allait s'en sortir. Il a baissé les bras les trois dernières semaines. Il était épuisé de lutter", avait-elle affirmé pour Paris Match.
Elle se confiait aussi, au passage, sur l'homosexualité soupçonnée de son frère : "J'ai su par maman qu'il avait eu une liaison avec un danseur argentin, Jorge Lago. Moi, je le voyais souvent avec des femmes, et je sais qu'il en a aimé deux. Alors peut-être était-il homosexuel, peut-être bi. Thierry n'a pas communiqué sur sa vie privée, je ne vais pas m'y mettre vingt-six ans après sa mort !"
Thierry Le Luron s'est éteint à la clinique du Belvédère à Boulogne-Billancourt, avant qu'une cérémonie ne soit organisée le 18 novembre de cette même année par Jean-Michel Di Falco en l'église de la Madeleine à Paris. Il y avait tous les amis et les proches de l'imitateur, dont plusieurs hommes politiques, comme Valéry Giscard d'Estaing et Jacques Chirac.