Oui, les cheveux blancs ont pris le dessus, mais les résultats sont toujours là. Peu nombreux sont les sportifs français qui restent dans la course après être entrés dans le club des quadragénaires. Thierry Omeyer peut se vanter de faire partie de ceux-là.
Du haut de ses 40 ans, le gardien de l'équipe de France de handball en impose avec son impressionnant palmarès. Ses quatre titres de champion du monde (2001, 2009, 2011 et 2015), deux de champion olympique (2008 et 2012) et trois de champion d'Europe suffisent à mettre tout le monde d'accord.
Engagé avec le PSG dans le champion français, le géant alsacien (1,92 M) livre les secrets de sa longévité dans une interview accordée à L'Équipe. Le super champion sait qu'il doit beaucoup à sa famille. "J'ai la chance d'avoir une famille très compréhensive, qui me soutient complètement. Ma femme (Laurence) me suit depuis vingt ans, mon fils de 6 ans (Loris) et ma fille (Manon), qui en a 14, se déplacent et vivent pleinement les matchs", confie le handballeur. Tous l'ont accompagné au Brésil cet été pour les Jeux olympiques de Rio, d'où les Bleus sont repartis avec la médaille argent. Et si Thierry Omeyer ne veut pas encore raccrocher, c'est notamment parce que sa fille le pousse à poursuivre la compétition : "Ma fille me dit : 'Continue papa, tu es encore bon ! Pourquoi tu arrêterais ?"
Pour rester aussi longtemps sur le circuit, impossible de ne pas s'imposer une hygiène de vie irréprochable. C'est ce que "Titi", comme tout le monde le surnomme, a essayé de faire au mieux. "J'effectue beaucoup de travail de gammes, d'assouplissements, d'étirements. (...) À partir du moment où j'ai commencé à jouer dans des clubs qui visaient le titre et la Ligue des champions, j'ai fait en sorte d'avoir une hygiène de vie qui permette à mon corps d'encaisser cette accumulation de matchs. J'ai aussi la chance d'avoir une femme qui cuisine bien", détaille le champion.
On en revient toujours à la femme.
Olivia Maunoury
L'intégralité de l'interview de Thierry Omeyer est à découvrir dans L'Équipe du 2 novembre 2016.