Tippi Hedren brise le silence sur l'obsession malsaine que lui a vouée le célèbre réalisateur Alfred Hitchcock. L'actrice du film culte Les Oiseaux s'apprête à publier ses mémoires : elle y lève le voile sur la relation qu'elle a entretenue avec le cinéaste, décédé il y a plus de 35 ans. La muse du maître du suspense assure qu'il l'a harcelée et agressée sexuellement, et que si les lois d'aujourd'hui avaient été en vigueur à l'époque, son destin aurait été tout autre.
Dans un extrait de son autobiographie, intitulée Tippi et que le New York Post s'est procurée, elle explique qu'Alfred Hitchock lui aurait demandé "de le toucher" alors qu'ils travaillaient sur le tournage des Oiseaux et qu'il l'aurait forcée à l'embrasser à l'arrière de sa limousine. "C'était un moment affreux, vraiment affreux", se souvient-elle.
La situation n'est pas allée en s'améliorant sur le tournage du film Pas de printemps pour Marnie puisqu'il a carrément fait irruption dans sa loge pour "frotter ses mains contre [elle]" : "C'était sexuel et pervers", a-t-elle ajouté. Tippi Hedren raconte en outre que le réalisateur avait pris l'habitude de demander à son chauffeur de stationner en bas de chez elle. La blonde glaciale dit qu'elle n'a pu parler à personne des agissements du réalisateur parce que dans les années 1960 "les lois contre le harcèlement et les agressions sexuelles n'existaient pas comme à l'heure actuelle".
Avant de décéder des suites d'une insuffisance rénale, Alfred Hitchock a tout fait pour détruire la carrière de l'actrice qui n'a pas cédé à ses avances, d'autant plus qu'elle était à l'époque mariée au publicitaire Peter Griffith, avec qui elle a eu sa fille, l'actrice Melanie Griffith.
Après deux tournages éprouvants, Tippi Hedren a tourné sous la direction de Charles Chaplin, Alexander Payne ou encore David O. Russell, mais aucun de ses films n'a rencontré le succès des Oiseaux. Elle s'est ensuite tournée vers la cause animale et est d'ailleurs aujourd'hui fiancée à son vétérinaire, le docteur Martin Dinnes, après trois divorces.
Coline Chavaroche