Très, très malheureux lors des Jeux Olympiques de Pékin, où il débarqua en porte-drapeau déjà double médaillé d'or de la délégation française mais dont il repartit insupportablement bredouille (9e), Tony Estanguet n'a rien abandonné de sa superbe lors de cet improbable fiasco.
Toujours imbattable au niveau national, athlète modèle pour sa discipline à l'échelle planétaire (il était d'ailleurs l'ambassadeur du canoë-kayak lors des récents premiers Jeux Olympiques de la Jeunesse d'été, à Singapour), le Palois a conservé dimanche, à Tacen (Slovénie), son titre mondial acquis en 2009 sur le bassin pyrénéen de La Seu d'Urgell, non loin de chez lui.
En finale, il croisait le chemin de son inévitable rival depuis 2000, le Slovaque Michal Martikan. Cette nouvelle passe d'armes entre les deux spécialistes a tourné à l'avantage du Français, qui, au terme de son parcours, laisse le champion olympique en titre à près de trois secondes derrière - sachant qu'ils ont tous deux réalisé un parcours sans faute, la différence se faisant donc sur la vitesse pure ! Rien à voir avec les 12 centièmes de seconde d'avance qui offrirent à Tony une deuxième médaille d'or olympique à Athènes en 2004 aux dépens de Martikan.
Il s'agit du troisième titre mondial pour le sympathique Tony Estanguet après ceux de 2009 et de 2006. Bravo !