Tony Parker et les Bleus sont attendus au tournant. Deux ans après avoir brillamment remporté l'Euro, la France s'apprête à défendre son titre à partir de samedi. L'occasion pour la star de la NBA, heureux papa de Josh, de rencontrer les lecteurs du Parisien pour quelques questions liées au sport, mais aussi plus personnelles, touchant à la famille ou à l'argent. Un sujet avec lequel TP semble bien moins à l'aise que sur un parquet...
Je ne gagne pas trop d'argent
Oui, les stars du sport gagnent beaucoup d'argent. Non, ce n'est pas un problème pour Tony Parker. Le meneur des San Antonio Spurs a beau gagner 16 millions d'euros par an - contrats pub compris, selon L'Equipe, en 2014 -, soit plus que beaucoup en toute une vie, il assure ne pas gagner "trop d'argent". La raison ? Une carrière de basketteur est... "courte". "Nous ne sommes pas comme les médecins qui travaillent jusqu'à 60-65 ans. On gagne tout notre argent en dix-quinze ans, explique-t-il très sérieusement. Après, il faut savoir économiser pendant quarante ans. Ma réponse est donc non !", ajoute le sportif français le mieux payé, qui "comprend" toutefois que certains pensent qu'il y a des "salaires de dingue".
Pas coupable pour un sou, Tony Parker va même jusqu'à faire endosser la responsabilité aux spectateurs. "C'est une question d'offre et de demande : si on nous donne ces salaires, c'est parce que les gens payent le prix pour nous voir jouer. Notre argent vient de vous, les fans. C'est vous qui décidez, dit-il d'abord. Ce n'est pas nous, sur le terrain, qui discutons des prix... Comment voulez-vous que je réponde à cette question ?" Un peu moins vindicatif avec Le Figaro, il explique : "Une fois que j'aurai pris ma retraite, j'aimerais qu'on dise de moi que j'étais un champion et un gagneur. Moi, je préfère aller au Hall of Fame, qu'on se rappelle de moi et marquer l'histoire de mon sport plutôt que de gagner 50 millions de plus. Je m'en fiche."
Un peu avare de vraies réponses, Tony Parker va verrouiller encore un peu plus son discours sur les questions plus politiques. Son avis sur les "récents actes racistes aux Etats-Unis" ? Le public et les lecteurs du journal devront repasser. "C'est le Martin Luther King Day ou quoi ? (rires) Je ne rentre pas dans ces discussions. J'ai une mère blanche, un père noir, et j'aime tout le monde. Pour moi, il y a zéro problème aux Etats-Unis. Je suis dans mon cocon NBA et je ne les ressens pas." Dommage. Sa réaction face aux attentats de Charlie Hebdo qui ont bouleversé la France, mais aussi le monde ? "Pareil, je ne rentre pas là-dedans, répond-il. Quoi que je réponde, ce sera interprété. Je vais être attaqué par une association, donc je ne parle pas de ça", dit le meneur des Spurs.
Pour en savoir un peu plus sur TP, mieux vaut donc lui parler d'un sujet plus consensuel, à commencer par sa belle ou son adorable Josh, dont il semble toujours aussi dingue, voyant, depuis son arrivée, "la vie différemment". "Je le vois grandir (...) J'ai hâte qu'il parle", confie-t-il parallèlement au Figaro. Et de développer, dans Le Parisien : "Tu fais toute ta vie pour ton fils, tu te soucies de beaucoup de choses dont tu ne pensais jamais avoir peur auparavant. Avec un enfant, tu t'angoisses pour un rien", remarque celui qui ne le voit pas forcément suivre ses pas en NBA. "Il fera ce qu'il veut, ce qui le rendra heureux, sauf de la danse", rigole la star qui n'a, cette fois, pas peur de s'attirer les foudres avec ce bon mot. C'est déjà ça.