Le programme télévisé le plus gourmand du moment, Top Chef sur M6, proposera ce soir lundi 21 mars un quart de finale endiablé. S'opposeront les cuisiniers Fanny, Pierre-Sang, Paul-Arthur, Stéphanie et Tiffany, avec on le sait une place en demi-finale pour Paul-Arthur - la production a vendu la mèche la semaine dernière.
Loin d'être des débutants, contrairement à l'émission Masterchef sur TF1, les candidats de Top Chef sont tous des professionnels, des chefs qui travaillent dans de vrais restaurants, avec de vraies responsabilités. Et pour certains, de vrais passés de compétiteurs.
C'est le cas de Stéphanie Le Quellec, mère de deux enfants, âgée de 28 ans, et qui officie à l'année en tant que chef des cuisines du Four Seasons Resort Provence de Tourettes dans le Var. Pareil pour la dynamique et très sèche Fanny Rey, 29 ans, qui seconde le chef Jean-André Charlal à L'Oustau de Baumanières à Maussane-les-Alpilles, dans les Bouches-du-Rhône, et qui a elle aussi deux enfants. Toutes les deux ont déjà participé au concours international de cuisine des Étoiles de Mougins.
Au quotidien La Provence, Stéphanie et Fanny se sont confiées. Véritables bêtes de concours, elles expliquent successivement avoir pratiquement tout raflé sur leur passage. Stéphanie : "En 2010, j'ai été finaliste des Espoirs des Étoiles de Mougins. Le concours se déroulait sur deux jours. La première journée, j'ai fini première avec un turbot farci. Mais le lendemain, grosse déception parce que j'étais favorite : la cuisson de ma selle d'agneau, très rosée, m'a coûté la victoire." Tandis que Fanny Rey remportait ce concours deux ans auparavant : "J'avais pu préparer mon plat à l'avance, une tourte aux pigeons, à l'ancienne. Mougins, c'est une première reconnaissance. Pour moi, c'est le démarrage de tout car c'est un métier difficile, et avec ce prix, je me suis dit que j'avais fait le bon choix."
Le candidat que l'on adore aussi, c'est Pierre-Sang Boyer. Sa créativité, sa folie, sa façon de décrire ses recettes quand il parle de "croquant, gourmand, croquettis, sabayon à sa façon revisité..." Le magazine Télé Poche l'a rencontré avec Stéphanie Le Quellec, au cours d'une séance photo, lors de laquelle ils ont fait l'effort de se retrouver, eux qui ne sont pas les meilleurs amis du monde. Stéphanie : "Ce n'est pas le candidat avec lequel j'ai le plus d'affinités. Nous avons des personnalités opposées. Je ne pourrais pas travailler avec lui."
Pierre-Sang, donc, s'étend sur son aventure dans Top Chef 2011 : "Un souvenir positif à tous les niveaux. Humain, professionnel, personnel. J'ai trouvé des réponses à des questions que je me posais." Il avoue que son pire ennemi est lui-même : "Je me mettais beaucoup de pression au début. (...) Je suis souvent dans l'excès. Je place la barre très haut, trop haut parfois."
Le jeune homme de 30 ans prend pour atout sa vie atypique, un plus pour gagner : "J'ai grandi en Corée, puis j'ai été adopté à 7 ans par une famille française. Je ne connais pas trop mon histoire coréenne. Ma passion pour la cuisine vient de ma mère, donc de France. La cuisine est une façon de remercier mes parents français pour ce qu'ils m'ont donné. Et aussi mes parents coréens d'avoir eu le courage de me déposer dans un orphelinat afin que je puisse avoir un avenir correct. Ça n'a pas de prix pour moi."
Le magazine Télé Poche, toujours, a rencontré le directeur des programmes de Studio 89 Productions, dont Top Chef est l'un des produits. Matthieu Bayle a répondu sans chichis à toutes les questions que l'on peut se poser en regardant chaque lundi, en prime time sur M6, cette alléchante émission. Du questionnement le plus pertinent au plus insolite. Par exemple, on apprend qu'il y a une équipe qui fait la vaisselle, que rien n'est gaspillé, qu'il arrive que les candidats cuisinent avec dix minutes de décalage pour que leurs plats soient goûtés chauds par le jury. On apprend que pendant l'aventure, qui a duré sept semaines, les participants n'ont pu rentrer chez eux, n'ont pu travailler, ne furent pas payés et furent logés dans un hôtel du XXe arrondissement de Paris. "Tous les candidats, parisiens et provinciaux, sont donc logés à la même enseigne. Il n'y a eu qu'un week-end prolongé durant le tournage où ils ont été autorisés à rentrer chez eux. (...) Chacun doit prendre ses dispositions. Il y a ceux comme Ronan, qui est patron de son établissement et qui est obligé de fermer son restaurant pendant le tournage. (...) Les candidats ne sont pas indemnisés le temps de leur participation, mais la production prend tout en charge le temps du tournage."
Enfin, il est confirmé que le vainqueur de cette compétition peut disposer de ses 100 000 euros de gains comme il l'entend. L'ouverture d'un restaurant n'est pas obligatoire.
Pour Stéphanie Le Quellec, sa victoire servirait à l'ouverture de son propre restaurant avec son mari, également cuisinier. Mais pour Pierre-Sang, visionnaire, c'est un autre projet : "Je travaille sur un projet personnel qui me tient à coeur : le lancement d'un nouveau concept de restauration. Je préfère ne pas en dire davantage. Si je gagne Top Chef, j'investirai l'argent dedans."
Ce soir pour les quarts de finale, les candidats recevront la visite de cinq invités d'exception : Valérie Damidot, Gérard Hernandez, Jérôme Anthony, ainsi que Laurent Boyer, attendu dans l'émission depuis plusieurs semaines, et Catherine Rambert.
Une émission à ne pas louper !