Impossible d'être passé à côté de la nouvelle : les Rolling Stones sont de retour avec un nouvel album, Hackney Diamonds. Certains sont dithyrambiques concernant ce projet, vingt-quatrième enregistrement du groupe culte, et dix-huit ans après A Bigger Bang (2005), d'autres sont plus mitigés. Mais Tony Visconti, producteur de musique américain que l'on ne présente plus, lui, a littéralement quitté un concert des Stones. Sur Instagram, le musicien né à Brooklyn en 1944, à qui l'on doit notamment des collaborations avec les Strawbs et David Bowie, n'a pas épargné Mick Jagger, Keith Richards, et Ronnie Woods.
Sa chronique à la sortie du concert privé et secret des Rolling Stones à Racket (New York), fait les beaux jours de Twitter, qui ne manque pas de relayer le long texte de Tony Visconti. Alors que les portes devaient s'ouvrir à 20h, le puissant producteur a dû attendre dans la nuit froide new-yorkaise jusqu'à 20h40. On imagine donc déjà son agacement dès ces premières lignes. "Mon téléphone m'a été enlevé et placé dans un sac impossible à ouvrir, et qui ne m'a pas été retourné", fait-il savoir. L'attente continue à l'intérieur, on ne s'entend pas, Tony Visconti va même jusqu'à décrire l'environnement comme "hostile". Alors que personne ne semble savoir à quelle heure le groupe va débarquer, il confie : "J'ai regardé la personne avec qui j'étais venu qui me disait que si je voulais partir, elle partirait avec moi."
Je me suis dit et merde
21h30 et toujours pas l'ombre des Stones. "Je me suis dit et merde, j'ai vu les Stones tellement de fois avec une bien meilleure line-up, et même un concert avec Brian Jones et Bill Wyman. Nous sortons", révèle Tony Visconti. Un membre de la sécurité leur rappelle qu'ils ne seront plus autorisés à entrer s'ils s'en vont, "et j'ai dit dieu merci". "Je suis rentré à la maison, j'ai lancé Roku et j'ai regardé Abbot and Costello contre Frankenstein. Enfin, j'étais bien", conclut-il. Une soirée qui heureusement finit bien.