Après avoir essuyé une sévère défaite aux élections européennes, Emmanuel Macron s'est livré à une décision radicale. Le président de la République a scellé de dissoudre l'Assemblée nationale.
A moins d'une semaine du premier tour des élections législatives anticipées, il a choisi de s'exprimer dans une lettre ouverte adressée aux Français. Sébastien Chenu, qui s'en est pris à l'équipe d'Anne-Elisabeth Lemoine sur France 5, a été invité à y réagir depuis le plateau de Bonjour ! le lundi 24 juin 2024 sur TF1.
"Emmanuel Macron dit des choses très fortes. Il dénonce votre proposition, celle de l'extrême droite. Dit-il: 'Elle divise la nation en opposant ceux qu'elle nomme de vrais Français et des Français de papier'. Le fait est que sur ce point-là, il n'a pas tout à fait tort", lui a lancé Adrien Gindre. Ce à quoi le vice-président du Rassemblement national a réagi : "Ah bon ?!".
"Eh bah sauf si on a mal lu votre projet de révision de la Constitution. Il y aura quand même un traitement différencié notamment pour les bi-nationaux, ceux qui sont Français et qui ont la nationalité d'un autre pays", a répliqué le chef du service politique de TF1. Il n'a ensuite pas manqué de faire remarquer aux téléspectateurs de l'émission, dont les équipes ont été remaniées, que Sébastien Chenu avait levé les yeux au ciel.
"En quoi ? Non mais en quoi ?", a surenchéri le vice-président du RN. "La possibilité d'interdire par une simple loi organique, par exemple : l'accès à des emplois dans l'administration publique", lui a rétorqué Adrien Gindre. Une remarque que Sébastien Chenu n'a pas supporté et il ne s'est pas gêné pour le faire savoir à son interlocuteur.
"Bah oui enfin à quels emplois ?! A des emplois extrêmement sensibles. L'idée, c'est de dire que sur des emplois extrêmement sensibles...", s'est-il agacé avant que le chroniqueur de Bruce Toussaint ne l'interrompe : "Donc il y a bien différentes catégories de Français ?!". Ce à quoi le vice-président du Rassemblement national a répliqué en haussant le ton : "Laissez-moi ! Vous êtes en train de caricaturer le propos...".
"Des gens qui sont, par exemple, bi-nationaux russes pour occuper des postes de la direction stratégique dans la Défense. Donc on va évidemment prendre une loi organique et un décret pour empêcher ça et les ingérences. Le reste, quand vous êtes franco-ceci ou franco-cela, vous êtes Français et vous avez évidemment les mêmes droits que n'importe quel Français !", a tapé du poing sur la table l'invité de la matinale de TF1.
Quelques instants plus tard, Adrien Gindre a tenu à évoquer les nombreux renoncements du Rassemblement national. "Ce matin, il y a une conférence de presse de Jordan Bardella. C'est la conférence de presse du calendrier des renoncements au pouvoir ?", a-t-il questionné Sébastien Chenu. Ce dernier n'a pas caché son exaspération. "Mais vous êtes des moutons vous tous les journalistes ! Tous les jours, vous parlez de renoncement... Mais il n'y a aucun renoncement ! Il y a un phasage de ce que nous proposons !", s'est-il emporté.