Un an après le sacre d'Hubert-Félix Thiéfaine, les Victoires de la Musique n'ont pas plus fait dans le consensuel du côté de l'interprète masculin de l'année pour leur 28e édition, vendredi 8 février 2013, en direct du Zénith de Paris. Mais elles ont très bien fait.
Si Benjamin Biolay pouvait faire figure de favori, lui le héros du millésime 2011 avec l'album La Superbe, de retour avec le non moins chiqué et intense Vengeance ; si M pouvait miser sur son électrisant Îl plein de Mojo ; si Orelsan pouvait compter sur son succès populaire et le tranchant de ses lignes avec Le Chant des Sirènes, c'est pourtant Dominique A, le très discret esthète, la constante incarnation - à 42 ans - de la nouvelle scène, qui s'est imposé à la faveur de son éblouissant album Vers les lueurs (2012, Cinq7).
A créditer d'une somptueuse interprétation live, lors de la soirée des Victoires, de Rendez-nous la lumière, une chanson-injonction vertigineuse et poignante, Dominique A s'est vu remettre par Laurent Ruquier et Virginie Guilhaume la Victoire de l'interprète masculine.
Une Victoire qui l'a laissé "banalement très ému", "ébahi", "estomaqué", mais pas longtemps. Il n'a en effet pas tardé à reprendre ses esprits pour adresser son "soutien moral aux employés de Virgin Megastore", dont certains manifestaient dehors.