Le 22 février, le clan Zulawski faisait ses adieux au réalisateur polonais Andrzej Żuławski au cours de ses funérailles qui se sont déroulées près de Varsovie. Aux côtés de Sophie Marceau, compagne du cinéaste pendant dix-sept ans (de 1984 à 2001), les trois fils du défunt se sont réunis pour la première fois de leur vie, ensemble, pour honorer sa mémoire.
Parmi eux, Vincent Zulawski, fruit de l'histoire d'amour passionnelle et parfois tumultueuse entre Sophie Marceau et le réalisateur. Entouré de ses deux frères aînés, Ignacy – dont la mère est la peintre Hannah Wolska – et Xawery, fils de la sublime actrice polonaise Małgorzata Braunek (décédée en juin 2014 d'un cancer), le futur metteur en scène qui étudie actuellement à Londres évoque son père pour Paris Match et notamment cet instant où il a appris qu'il allait mourir, condamné par le cancer. "Il m'a appelé, j'ai entendu le timbre de sa voix et j'ai compris, s'est remémoré le jeune homme de 20 ans. C'était un homme fier et sans concessions. Je savais qu'il n'allait pas se soigner, qu'il allait foncer vers la mort. Il est resté libre jusqu'au bout."
Des propos confortés par ses deux aînés, à l'instar de Xawery qui a indiqué que son père "détestait la médecine" et que personne "n'allait lui dire comment se comporter". "C'est difficile de faire des adieux aussi brutaux. Moi j'habite en Pologne, donc j'ai pu le voir tous les jours, et en profiter jusqu'à la fin. Pour mes frères, c'est différent puisqu'ils vivent à l'étranger", assure le jeune réalisateur qui a notamment bossé avec son père sur des films tels que La Note bleue (dans lequel jouait sa belle-mère Sophie Marceau). Ce que confirme Ignacy, photographe à San Francisco : "On s'est écrit mais il ne voulait pas vraiment parler de sa maladie. Dans son dernier e-mail, il m'a dit : 'Ce qui doit arriver arrivera.'"
Vincent, qui rencontrait justement Ignace pour la première fois, "à un moment tragique", a évoqué de manière plus précise ce père qu'il a continué de voir même après la séparation d'avec sa mère en 2001. "Il me faisait rire, je l'ai toujours vu rigoler. C'est comme ça que j'ai envie de me souvenir de lui", confie le jeune homme, convaincu que cette réunion avec ses frères va les "renforcer".
La suite de l'interview sera à retrouver en intégralité dans Paris Match, en kiosques le jeudi 26 février.