"No regrets." Comme on pouvait s'y attendre, l'élimination en partie prévisible mais houleuse de Twem, à l'issue du premier prime en direct des studios Lendit de X Factor mardi 19 avril, n'a pas entamé l'enthousiasme et la bonhomie des jumeaux Samir et Mehdi.
Les garçons, estampillés ringards dès les auditions en raison de leurs chorégraphies datées et de leurs tics vocaux, avaient obtenu les faveurs d'Henry Padovani, juré-manager de la catégorie des groupes, qui avait à peu près bien diagnostiqué leur cas et émis les réserves qui s'imposaient : "il y en a qui vont vous adorer, il y en a qui vont vous détester." Malheureusement pour eux trois, ce n'était pas vraiment du 50-50, la balance devait pencher du mauvais côté.
Les jumeaux, logiquement déçus au sortir du plateau mardi soir (comme vous pouvez le constater avec la nouvelle vidéo que nous vous proposons dans notre player), assurent aujourd'hui dans les colonnes de France-Soir qu'il s'agissait de leur dernière télé-réalité. Après avoir fait Graines de star, Tellement vrai, Popstars et le X Factor anglais, ils savent "comment fonctionnent les émissions de télé, très scénarisées". Et s'ils ont affiché dans le programme une bonne humeur et des propos extasiés qui confinent à la grande niaiserie, ils ne manquent pas pour autant de remettre quelques pendules à l'heure, non sans clairvoyance d'ailleurs.
Avec en première ligne, les "figures imposées" par la production, dont les combines ont déjà été en partie mises à jour dans de précédentes interviews de recalés : "On nous a collé l'étiquette de ringards dès le début (...) Contrairement à d'autres, on nous a imposé nos titres ainsi que nos tenues. Chanter The Rythm of the Night quand on a une étiquette de ringards, c'est se tirer une balle de pied !", analysent-ils d'eux-mêmes avec bon sens. S'ils ont joué le jeu à fond, nous avions déjà noté que les envoyer au feu avec ce hit emblématique de la dance des années 1990, avec cet a priori de ringardise les concernant, était suicidaire.
"La seule chanson que nous avons choisie, c'était celle du ballottage, Quand on n'a que l'amour, de Jacques Brel". Un passage plus valorisant pour leurs voix et leur entente fusionnelle. "Hors caméras, Olivier Schultheis nous a fait promettre de continuer, les larmes aux yeux", poursuivent-ils. Olivier avait effectivement donné son suffrage au groupe Omega sur leur potentiel, mais avait félicité pour la première fois les Twem, dont la ringardise l'insupportait jusque-là.
Samir et Mehdi réagissent également aux réticences quant à leurs chorégraphies, et notamment à la remarque enregistrée de véronic DiCaire ("S'ils refont le robot, je m'écroule, je meurs !") : "C'est un pas que nous a appris la chorégraphe de X Factor en Angleterre, qui a travaillé avec Katy Perry et Leona Lewis. Ce qui plaît là-bas ne plaît pas ici."
Car le duo Twem n'en était pas à sa première tentative : "800 000 personnes ont passé le casting là-bas et nous étions parmi les huit meilleurs groupes. L'année d'avant, des jumeaux étaient arrivés en finale. Notre coach, Simon Cowell, ne voulait pas reproduire la 'twinmania'."
Pour Mehdi, chef de produit dans un groupe de presse, et Samir, chargé de relations dans une chambre de commerce, "c'était le dernier" casting. "En discussion avec une maison de disques", ils ne sont pas prêts à accepter "n'importe quoi pour la gloire". Il est en effet temps d'arrêter de faire tout et n'importe quoi, des choix s'imposent.
Mardi prochain, X Factor recevra sur son plateau Johnny Hallyday. Les Black Eyed Peas, quant à eux, sont programmés le 17 mai.