Yves Boisset : Le réalisateur condamné pour diffamation
Publié le 3 juillet 2013 à 16:00
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Par Samya Yakoubaly | Rédactrice
Cinéphile, elle adore regarder des bande-annonces et des moments historiques à la télévision. Le prochain James Bond ou le discours d’investiture de Barack Obama lui donnent les mêmes frissons.
Yves Boisset à Paris le 19 décembre 2011
Michel Charasse à l'Elysée à Paris le 13 janiver 2012
Le réalisateur Yves Boisset à Paris le 14 mars 2011
L'ancien ministre Michel Charrasse le 8 janiver 2009
La vie est un choix, livre d'Yves Boisset aux éditions Plon
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Réalisateur de Dupont Lajoie et du Juge Fayard, Yves Boisset a été condamné en diffamation mardi 2 juillet à 750 euros d'amende avec sursis pour avoir affirmé dans un livre que l'homme politique Michel Charasse avait fait diligenter un contrôle fiscal alors qu'il préparait un film gênant pour le pouvoir, d'après l'AFP. L'éditeur Olivier Orban a été condamné à 750 euros d'amende et a été condamné solidairement avec Yves Boisset à verser à Michel Charasse 1 euro de dommages et intérêts et 2 500 euros au titre des frais de justice.

Dans La Vie est un choix (Plon), paru en 2011, Yves Boisset évoquait les raisons qui l'avait empêché de tourner un scénario intitulé Barracuda sur l'opération éponyme "montée par Mitterrand pour écarter du pouvoir le turbulent empereur Bokassa" en République centrafricaine.

L'AFP précise qu'en réalité, l'opération Barracuda et la chute de Bokassa avaient eu lieu sous la présidence de Valéry Giscard d'Estaing en septembre 1979 et non sous celle de François Mitterrand, et le contrôle fiscal dont Yves Boisset a fait l'objet était intervenu avant la période de 1988 à 1992, pendant laquelle Michel Charasse était ministre du Budget.

Mais l'imputation d'être "l'exécutant d'une volonté supérieure dans la mise en place d'un système consistant à instrumentaliser l'administration en détournant la finalité d'un contrôle fiscal pour éviter, par la pression économique en résultant, la réalisation d'un film gênant pour le pouvoir n'en est pas moins diffamatoire à l'égard de Michel Charasse", ont estimé les juges de la 17e chambre du tribunal correctionnel de Paris.

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