Biographie
- Naissance : 30 juin 1959, Béthune
- Âge : 65 ans
- Signe astrologique : Cancer
Politicien atypique, fidèle à ses engagements plus qu'aux dogmes partisans, Jean-Luc Romero incarne des combats qu'il mène sans relâche.
Jean-Luc Romero naît le 30 juin 1969 à Béthune, Pas-de-Calais. Son père est espagnol et sa mère également, mais naturalisée française. Durant ses études, il est animateur sur la radio associative Fréquence Gaie, puis directeur des opérations extérieures de cette radio LGBT. Il obtient un DEA de droit public à l'université Panthéon-Assas en 1983, puis un DEA de sciences politiques l'année suivante. Il s'engage très jeune à l'UMP et travaille comme assistant parlementaire entre 1986 et 2000, auprès de trois députés successifs, dont l'ancien champion olympique Guy Drut. Il est ensuite élu, sous les couleurs du RPR, en 1998 conseiller régional d'Ile-de-France, intégrant à cette occasion le comité politique du même parti, avant de devenir le secrétaire national de l'UMP, entre 2003 et 2004.
C'est en 2000 que son homosexualité est révélée par un article sur les élections dans un magazine gay, faisant de lui le premier homme politique "outé" contre son gré. Il va porter plainte contre le journal et obtenir 3000 euros de dommages et intérêts. L'année suivante, il publie On m'a volé ma vérité, un livre consacré à l'affaire, rapidement suivi par Virus de vie, un nouvel ouvrage dans lequel il révèle sa séropositivité, encore une première pour un homme politique français.
Il crée son propre mouvement, "Aujourd'hui, autrement", actif d'août 2004 à avril 2008, et échoue à se faire élire aux municipales de Paris en 2008. Il se détache petit à petit de son parti politique, qui sans doute est peu friand de ses engagements personnels, et se rapproche du Modem, puis du Parti Socialiste. Il se rallie d'ailleurs à une liste de ce dernier parti en décembre 2009, alors réélu conseiller régional d'Ile-de-France sur une liste conduite par Anne Hidalgo. Il est par ailleurs directeur des solidarités depuis 2001 à la mairie de sa commune de Vigneux-sur-Seine, après avoir été conseiller municipal de Bobigny (1989-2001). En juin 2013, Anne Hidalgo l'intègre dans sa liste de campagne pour les municipales à Paris de 2014, où il se présente pour sa part dans le 12e arrondissement - il y est élu au conseil municipal. Il est en outre réélu en 2015, en dépit d'un mauvais score de la gauche, conseiller régional d'Île-de-France, apparenté au PRG. Suite à l'élection d'Anne Hidalgo à la Mairie de Paris, il est maire-adjoint chargé de la culture et du tourisme du 12e arrondissement.
Dans l'engagement politique qui a été le sien, Jean-Luc Romero a toujours fait passer ses propres combats avant les motions partisanes. Il a ainsi été, et reste, engagé dans la lutte contre le Sida, en tant que président, ambassadeur et membre de plusieurs associations actives. Il a combattu contre les interdictions de circuler des malades dans plusieurs pays et contre le refus des soins de conservation des corps de victimes décédées de cette infection. Il s'est également engagé fortement pour l'euthanasie en tant que président de l'Association pour le Droit à Mourir dans la Dignité.
Natif de Béthune, comme Florence Cassez, il s'est engagé nettement contre sa détention arbitraire au Mexique, en présidant son comité de soutien, dissout après la libération de l'otage. Il se bat en outre contre l'interdiction faite à la population homosexuelle de donner son sang.
En septembre 2013, Jean-Luc Romero a épousé son compagnon de longue date, Christophe Michel, à la mairie du 12e arrondissement de Paris, en présence de Sheila, Stone, Valérie Trierweiler, Anne Hidalgo et quelques ministres. Il adopte ensuite le nom de Romero-Michel dans ses activités publiques.
En mai 2018, il annonce que son mari est décédé d'un cancer contre lequel il luttait depuis longtemps.