Quelle histoire sans fin cette production interminable de Bilbo le Hobbit, le prequel du Seigneur des Anneaux, d'après l'oeuvre monumentale de J.R.R. Tolkien !
Entre le refus initial des descendants de l'auteur de voir adapter l'oeuvre au cinéma, puis les problèmes financiers de la MGM, et enfin le départ de Guillermo Del Toro qui travaillait sur le projet depuis deux ans et s'était installé en Nouvelle-Zélande où doit être tourné le film, c'est aujourd'hui différentes associations d'artistes néo-zélandais qui encouragent leurs membres à ne pas travailler sur le projet !
Retour en arrière :
Après la magnifique trilogie du Seigneur des Anneaux (ses milliards de dollars de recettes et ses dizaines d'Oscars), Peter Jackson s'apprêtait, malgré moult rebondissements cités ci-dessus, à produire prochainement la genèse de l'oeuvre de J.R.R. Tolkien - Bilbo le Hobbit -, pour lequel il avait confié la mise en scène au brillant Guillermo Del Toro.
Mais à cause des lourds problèmes financiers que vit actuellement la MGM (en pleine restructuration et possiblement rachetée), coproductrice du film, la production de Bilbo le Hobbit (qui devait démarrer en octobre 2010), à l'instar de celle du prochain James Bond, avait été déplacée à une date ultérieure sans préciser quand serait donné le premier coup de manivelle.
Ce manque de précisions et les reports permanents depuis plusieurs mois avaient eu raison de la patience de Guillermo Del Toro, qui, bien qu'il se soit installé depuis plus de deux ans en Nouvelle-Zélande, s'était retiré définitivement du projet il y a quelques semaines.
Actuellement en plein travail sur son adaptation de Tintin, et donc pas vraiment pressé de tourner tout de suite, Peter Jackson avait quand même annoncé qu'il réaliserait lui-même le diptyque Bilbo le Hobbit (car oui, il y aura deux films !) au second semestre 2011.
Mais aujourd'hui, ce sont des associations syndicalistes d'acteurs néo-zélandais qui mettent leur grin de sable dans la mécanique déjà pas très bien huilée de ce projet pharaonique.
Il y a quelques jours, sept associations artistiques ont effectivement et officiellement demandé à leurs membres de ne pas travailler avec l'équipe de Peter Jackson, prétextant des conditions de tournage illégales, notamment parce que les acteurs (non encore choisis) allaient être engagés sans respecter la charte de ces dites associations.
Peter Jackson leur a répondu ce matin, signalant qu'il prenait la parole en tant que cinéaste néo-zélandais, et non comme un avocat ou membre de la Warner. Il souligne dans sa réponse aux associations, que toute cette manoeuvre nauséabonde est orchestrée par la Media Entertainment and Arts Alliance (MEAA), le plus puissant syndicat australien de cinéma qui tente d'obtenir plus de pouvoir dans le cinéma néo-zélandais.
Le cinéaste se défend, mettant en avant les déjà nombreuses batailles juridiques qu'il a dû livrer pour en arriver à pouvoir produire ces deux films, et affirme qu'il n'a absolument rien à cacher ni à se reprocher quant aux méthodes utilisées, et aux futures conditions de tournage auxquelles s'exposeront les comédiens.
Peter Jackson opposé au plus grand syndicat australien, voilà un nouveau chapitre du livre déjà épais consacré à la production de Bilbo. Et aucune image n'a encore été tournée...
Toujours est-il qu'on ne peut pas nier de la foi sans borne de Peter Jackson pour son projet, car, après avoir eu autant de bâtons dans les roues, son envie semble être toujours intacte !
Si cette nouvelle et surréaliste embrouille se règle dans les semaines à venir, Peter pourrait toujours donner le premier coup de manivelle dans son pays, dès l'été 2011.
Et si l'embrouille persiste et que les comédiens syndiqués souhaitent boycotter le projet, New Line, Warner Bros et MGM prévoient de transférer les décors monumentaux et tout le tournage en Europe de l'Est.
A suivre...
A.I.