L'enquête sur la disparition d'Emile a connu un tournant significatif le samedi 30 mars 2024. Ce jour-là, une promeneuse a découvert un crâne et des dents à proximité de l'endroit où le petit garçon fut aperçu vivant pour la dernière fois. Les analyses ADN ont ensuite confirmé qu'il s'agissait bien des ossements de l'enfant. Les enquêteurs ont donc mis en place des "recherches approfondies" dans la zone où la dépouille d'Emile fut retrouvée. Quelques jours plus tard, les vêtements du petit Emile ont été découverts, ainsi que d'autres ossements lui appartenant. Alors que les fouilles ont été officiellement arrêtées, les enquêteurs ignorent encore les causes de la mort du garçonnet. Interrogé par le Parisien, un habitant du Vernet semble persuadé de savoir comment Emile a perdu la vie. "Le petit a forcément été victime d'une bête. Je ne vois que le loup. Ça grouille ici. Les éleveurs ne sont pas tranquilles, ils se font croquer des brebis, il y a des patous partout pour protéger les troupeaux. On dit que le loup a peur de l'homme, mais quand c'est un gamin haut comme trois pommes, il doit voir ça comme n'importe quelle proie", a-t-il déclaré.
"Si la battue n'a rien donné, ça ne m'étonne pas. C'est très en pente, glissant. On peut se rompre le cou. Donc, les bénévoles, il y en a tout de suite moins pour aller là-dedans. Il faut avoir le pied montagnard, on se fait griffer par les buissons. Dans ces conditions, on ne regarde pas forcément dans toutes les directions. Ce n'est pas une science exacte. (...) Ce qui est étonnant, c'est que les chiens n'aient rien senti, ceux des gendarmes ou ceux des chasseurs à l'automne. On est dans un ravin avec un ruisseau en bas. En plein été, on a vite soif. Emile a pu aller vers ce ruisseau. Que s'est-il passé, pourquoi ne l'a-t-on pas entendu crier, pleurer ?", s'est ensuite interrogé cet homme, avant de pointer du doigt une erreur commise par les gendarmes durant leur enquête. "Ce qui m'interpelle, c'est que personne n'a croisé le petit. Pour l'enquête, on m'a interrogé trois fois, perquisitionné la maison, emmené les ordinateurs, mais pas mon téléphone portable. Ça m'a étonné. Comme quoi, les gendarmes peuvent faire quelques erreurs", a-t-il souligné.
Outre cet habitant du Vernet, Le Parisien a également interrogé la promeneuse qui a découvert les ossements d'Emile. "Je vois ce minuscule crâne tout blanc. Malgré la taille, je me rends tout de suite compte que ce n'est pas un animal. Je pense à Emile. C'est très dur, très triste. Oui, j'ai pleuré. Si je l'avais laissé là, que se serait-il passé le temps de prévenir les gendarmes ? Le temps de rebrousser chemin, de les appeler, qu'ils viennent... Quelqu'un d'autre aurait pu le prendre. Ou alors l'eau qui coulait, avec la pluie, aurait pu l'emporter. J'ai donc fait ce qu'il me semblait le mieux. Je l'ai mis dans des sacs en plastique que je réserve pour me protéger les pieds du froid et de l'eau, comme le font les alpinistes", a-t-elle indiqué.