Le 20 novembre 2020, le corps deChristophe Dominici était retrouvé sans vie dans le parc de Saint-Cloud, près de Paris. L'ancien joueur international français de rugby aurait sauté du toit d'un immeuble désaffecté à seulement 48 ans. Interviewée par Le Parisien à la veille du match de Top 14 entre le Stade Français et Toulon, son épouse Loretta Denaro a confié comment elle parvenait à gérer la mort du sportif, père de ses deux filles Kiara et Mya. Un deuil impossible pour la jeune femme qui tente malgré tout d'avancer et de continuer sa vie pour leurs deux filles.
"Son rire qui était très particulier ne résonne plus à la maison... C'est compliqué de parler de Christophe au passé. On est trois femmes seules à la maison sans leur roi... Il nous manque terriblement, confie-t-elle dans un premier temps. Ce fut deux ans difficiles. Il y a une vie avant et une vie après ce choc. C'est un choc qui nous a tous fait grandir trop vite. Chacun de nous a sa façon de gérer la peine. On fait comme on peut, de notre mieux pour la famille, les amis et pour ceux qui nous entourent. On a découvert beaucoup d'amour autour de nous, on a redécouvert des amis magnifiques."
Evoquant les causes possibles de son suicide, Loretta indique que son mari avait été fortement blessé par la reprise avortée du club de Béziers. Ne souhaitant pas pour autant trop en dévoiler, elle confirme être déterminée à révéler la vérité sur ce qu'a vécu son époux avant sa mort.
J'ai de la colère due à l'injustice
"Mes filles et moi, on ne pourra jamais passer à autre chose tant que la lumière ne sera pas faite sur ce dossier, explique Loretta Denaro au Parisien. Pour mes filles, je veux pouvoir leur dire que je ne suis pas restée sans rien faire. On ne peut pas oublier cette arnaque si facilement. Par moments j'ai de la colère due à l'injustice. Et je veux croire que peut-être, un jour, la justice fera ce qu'il faut pour ramener la paix dans mon coeur, celui des filles et de Nicole et Jeannot (les parents de Christophe)."
"Des gens ont profité de lui dans un moment de faiblesse", ajoute-t-elle, désemparée que l'homme de sa vie puisse avoir été trahi par des personnes qu'il pensait être ses amis. "La peine, personne ne nous l'enlèvera. À un moment, il faut transformer la peine en force pour mes filles, pour ma famille, pour leur laisser un espoir dans le futur, conclut la veuve de Christophe Dominici.