C'est un sujet qui divise énormément chez les athlètes professionnels. La vaccination contre la Covid-19, devenue indispensable dans la plupart des sports, continue d'alimenter la polémique. Si la star du tennis Novak Djokovic se retrouve en plein coeur d'une polémique énorme, d'autres professionnels le rejoignent en partageant leur crainte ou leur désapprobation envers les vaccins sortis ces derniers mois. Parmi eux, on retrouve Waisea Nayacalevu, le joueur de rugby du Stade Français.
Seul joueur de l'effectif parisien à ne toujours pas être vacciné, le trois-quarts de 31 ans assume son choix décrié en pleine pandémie et alors qu'Omicron fait flamber les contaminations partout dans le monde. Interrogé par Le Parisien sur sa décision, l'homme antivax se veut très clair. "Vous avez le droit de penser ce que vous voulez, j'ai le droit de penser ce que je veux. C'est mon opinion. Moi je ne crois pas au vaccin, ce sont des conneries tout ça", lance-t-il, avant d'expliquer ce qui lui fait dire cela : "La preuve : tu peux quand même avoir le Covid-19 et le diffuser, donc je ne vois pas trop en quoi il est efficace". Comme beaucoup, il n'est pas informé et oublie totalement que le vaccin n'est pas prévu pour empêcher la contamination mais pour bloquer une forme grave qui peut faire envoyer les gens sur un lit d'hôpital. Les frères Bogdanoff, récemment morts, avaient eux aussi choisi de ne pas se fier aux vaccins...
On est face à une arnaque, une énorme manipulation
Visiblement très méfiant à l'égard des vaccins, Waisea Nayacalevu n'est clairement pas loin des pires thèses complotistes. "On est face à une arnaque, une énorme manipulation. C'est une question de bon sens, il faut regarder autour de nous et voir comment cette maladie évolue. Les médias donnent des chiffres sur le nombre de non-vaccinés à l'hôpital, mais vous ne pouvez pas vérifier par vous-mêmes", assène-t-il. Il n'a plus qu'à aller visiter les soignants débordés s'il souhaite pouvoir constater de ses propres yeux les faits sur le terrain.
Une situation qui inquiète son club ainsi que ses coéquipiers. "Dans le vestiaire, d'autres joueurs m'ont dit que c'était dangereux. Mais je leur dis de regarder la situation autour de nous. Il ne faut pas juste suivre ce que l'on nous dit", répond-il.
J'espère encore que cette loi ne va pas passer
Une situation très complexe, autant pour le joueur que pour son club, qui, avec l'arrivée prochaine du passe vaccinal, risque d'être bien embêté... "J'espère encore que cette loi ne va pas passer. Si c'est le cas, je me ferai probablement vacciner pour pouvoir continuer à jouer au rugby dans ce pays. Mais c'est ma dernière option", ajoute Waisea Nayacalevu.
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