Impossible d'oublier son visage. La petite Lola, 12 ans, a été violée et torturée avant d'être retrouvée morte dans une malle, le vendredi 14 octobre 2022, en bas de l'immeuble dans lequel elle vivait, situé dans le 19e arrondissement de Paris. Pendant de longues semaines, les membres de sa famille ont laissé faire la justice en se terrant dans le silence. Mais le besoin de parler est devenu trop fort. Après Jordan, le frère de l'adolescente qui a exprimé sa tristesse et sa rage, c'est le père, Yohann Daviet, qui est intervenu pour la toute première fois sur M6 et RTL. Cela fera bientôt un an, tout pile, qu'il pleure la disparition de sa fille.
On peut vraiment péter les plombs
"Aujourd'hui je veux parler parce que j'ai besoin aussi de me décharger de tout ça, explique Yohann Daviet. Ça fait un an que j'encaisse quand même et si on garde tout pour soi, je pense qu'à un moment, on peut vraiment péter les plombs." Lola rentrait du collège quand elle a été agressée par Dahbia B. Interrogée par les enquêteurs, cette dernière avait justifié cette violence inouïe en évoquant une altercation survenue entre elle et les parents de l'adolescente de 12 ans, qui sont gardiens de l'immeuble dans lequel elle vit aussi avec sa soeur. "Des conneries, assure Yohann Daviet. Je ne l'ai jamais croisée, ma femme non plus."
En réalité, elle n'a pas fait que détruire la vie d'un enfant
Dahbia B. a reconnu avoir tué Lola dès sa première audition. Selon les informations de RTL, elle serait toujours, à l'heure actuelle, prise en charge par une Unité pour malades difficiles à Villejuif, en Val-de-Marne. Son hospitalisation ne remet toutefois "pas en cause sa responsabilité pénale". L'adolescente avait été enterrée dix jours après son meurtre à Lilliers, dans le Pas-de-Calais. "En réalité, elle n'a pas fait que détruire la vie d'un enfant. Elle a détruit une famille complète. C'est des choses qui ne devraient pas arriver, poursuit Yohann Daviet. Je n'ai aucun jugement à faire sur cette personne, ce n'est pas à moi de faire le travail que la justice doit faire..."