"Faute de place..." : Disparition de Lina, cet homme qui a eu un geste aux lourdes conséquences

Cela fait plus d'un mois que la jeune Lina, âgée de 15 ans, a disparu alors qu'elle devait retrouver son petit ami Tao à Strasbourg pour une virée shopping. Pour ce faire, elle se rendait à pied à la gare de Saint-Blaise-la-Roche, via un chemin qui se trouvait le long d'une route d'une longueur de trois kilomètres.

Aperçue visiblement dans une voiture, une Clio qui se dirigeait à contre-sens de la gare, Lina aurait fait un "coucou" à un monsieur qu'elle connaissait. Cette mystérieuse voiture qui a tant fait parler, a été filmée dans la zone et le créneau horaire fatidique. L'enquête est désormais ouverte pour enlèvement et séquestration.

Ce que l'on sait, c'est que Lina s'est volatilisée sur une portion de 900 mètres, en pleine campagne comme le disent nos confrères du Parisien. "Elle n'a en effet jamais atteint la piste cyclable, et encore moins la gare, comme l'attestent les rares caméras du secteur", indique le journal. Et aussi incroyable que cela puisse paraître, une caméra qui aurait pu faire énormément avancer l'enquête n'a permis de rien récolter. La raison ? Le propriétaire de l'appareil idéalement dirigé sur la route principale de Saint-Blaise-la-Roche a effacé toutes les images, faute de place sur son disque dur. Un geste terrible réalisé avant que la disparition de Lina soit rapportée.

A défaut d'avoir ces images, d'autres ont permis d'en savoir plus sur ce qu'il s'est passé. Alors que le téléphone de Lina a cessé d'émettre à 11H22, l'ancien maire du village Jean-Marc Chipon a observé grâce à une caméra positionnée devant chez lui que Lina s'était évaporée à une vitesse grand V. "Je ne suis en fait resté qu'une minute chez moi. Il en faut deux pour rejoindre la route, ce qui signifie que j'ai croisé Lina à 11H20, et qu'à 11h25, elle s'était déjà volatilisée", a-t-il déclaré. D'autres images de vidéosurveillance devaient être analysées, du moins si les propriétaires sont d'accord. En effet, le capitaine Marc Rollang a évoqué l'analyse des systèmes de surveillance des habitants du coin : "Souvent, ils débordent sur le trottoir, un bout de rue. Mais comme c'est illégal, ces témoins, pourtant intéressants, ne se manifesteront pas tout seuls. On peut imaginer que les enquêteurs vont faire un porte-à-porte pour déterminer qui en dispose, quelles caméras filment la rue et ça, sur toutes les voies irriguées depuis Plaine."