Le visage d'Anouk Aimée, disparue à l'âge de 92 ans ce 18 juin 2024, est intimement lié à la caméra de Claude Lelouch. Le réalisateur l'a filmée dans son oeuvre culte couronnée par la Palme d'or, Un homme et une femme, sorti en 1966. Une grande amitié est née entre les deux artistes qui sont restés proches tout au long de leur vie. C'est pour lui que la comédienne a fait sa dernière apparition au cinéma en 2019 d'ailleurs, dans Les Plus Belles Années d'une vie. Le cinéaste a fait part de son émotion à l'annonce de sa mort.
Pour rendre hommage à sa chère amie, Claude Lelouch a choisi de publier sur Instagram deux clichés séparés de plusieurs années mais sur lesquels on peut voir la force du lien qui les unit et la tendresse de leur relation. Avec sa plume, le réalisateur a écrit en légende : "Anouk, ma Nounouk, nous a quittés ce matin. Elle est partie rejoindre Jean-Louis, Pierre, Francis et les autres. Elle a été ma compagne de route, mon amie de toujours. Elle m'a donné toutes mes chances et m'a dit oui quand, jeune cinéaste, les autres m'ont dit non. Grâce à elle et uniquement à elle, j'ai tutoyé la lumière. Sa silhouette et sa grâce resteront à jamais gravées sur une plage de Normandie. Après avoir fait rêver la terre entière, maintenant, elle va faire rêver les anges."
Claude Lelouch a été interrogé par RTL ce jour même. "Quand Anouk arrive dans ma vie, elle change ma vie. Elle m'a dit oui avec Jean-Louis Trintignant et m'a permis de faire un film qui a fait rêver la terre entière", commence par dire le cinéaste. De son vivant, elle appelait le réalisateur plusieurs fois par jour, elle qui a joué un rôle si important dans sa vie de réalisateur. "C'est une femme qui a parlé d'amour toute sa vie", abonde l'artiste. D'après lui, elle était exigeante dans ses choix de cinéma ou personnels : "Elle sentait très vite quand les gens n'étaient pas sincères. (...) Elle était dans l'essentiel." "J'ai eu la chance de la filmer quand elle était jeune, quand elle était moins jeune et quand elle était plus fatiguée", conclut le metteur en scène.
Sans surprise, les hommages se multiplient depuis l'annonce de la disparition de l'icône de la Nouvelle Vague.
Patrick Bruel souligne son regard et sa bienveillance, Richard Berry l'a décrite comme sa "mère de cinéma", Carla Bruni est touchée en plein coeur par son aura et le journaliste Bernard Montiel ne tarit pas d'éloges sur ses échanges avec la star.