Il y a dix ans, le 23 août 2012, la télévision française perdait l'une de ses personnalités les plus fortes : le présentateur Jean-Luc Delarue décédait en effet à 48 ans d'un cancer de l'estomac et du péritoine, grave maladie notamment causée par ses nombreuses addictions à la drogue, longtemps restées secrètes aux yeux du grand public.
Des addictions qui ont pourtant été difficiles à vivre pour son entourage et notamment pour son ex-femme Elisabeth Bost, mère de leur fils Jean, né en 2006. Quelques mois après sa mort, elle s'était d'ailleurs confiée sur le sujet dans un long entretien à Paris Match : "Dans la période où il était sevré, nous avions retrouvé autour de Jean des rapports agréables et pacifiés. Il passait parfois dîner le dimanche, appelait de temps en temps... Il m'avait même avoué avoir compris qu'en le quittant j'avais voulu protéger Jean". Avant que le présentateur ne retombe dans ses noires périodes : "Puis il est tombé malade et tout a changé. Il est devenu agressif, tout était compliqué".
Si compliqué d'ailleurs que l'homme de 48 ans, très malade, avait laissé des instructions claires : selon ses proches, il refusait en effet que son ex-femme soit prévenue de sa mort, ni qu'elle soit là à son enterrement. Un affront que la jeune femme n'a pas oublié, mais qu'elle regrette encore plus pour le petit Jean, qui n'avait que 5 ans et demi. "Personne ne nous avait prévenus. J'en veux à ceux qui ont laissé un petit garçon de cinq ans se préparer à aller embrasser son père, alors que ce dernier était, en fait, décédé depuis plus de 24 heures", avait-elle raconté dans la même interview.
Celle-ci, totalement déshéritée par l'animateur, s'était alors lancée dans une croisade judiciaire contre Anissa, la dernière épouse de Jean-Luc Delarue, qu'elle accusait d'avoir abusé de sa position et notamment en faisant publier les mémoires posthumes de celui qu'elle avait épousé en mai, dans un état de santé très préoccupant.
"Les passages qui nous concernent Jean et moi sont orduriers", avait-elle jugé dans Paris Match. "Comment un père aimant peut-il dédier à son fils un livre qui, en gros, dit : Ta mère est une catin choisie au hasard de mon répertoire, et je n'ai jamais eu envie de te concevoir ? Je ne peux pas accepter qu'un tel torchon passe pour le testament moral laissé à Jean par son papa". Une croisade perdue, puisque le livre est bien sorti en 2017.
Triste de ces mots employés dans le dernier livre de celui qu'elle a aimé de nombreuses années, et qu'elle impute à la drogue, elle s'est en tout cas concentrée depuis sur son propre rôle avec son fils : "En tant que mère, j'ai craint que mon fils soit plus fragile, plus vulnérable que les autres enfants. Que ce deuil si jeune lui enlève en même temps que son père la confiance en soi. [...] Je me tiens aux côtés de mon fils pour l'aider à grandir du manque, à se construire 'avec' l'absence", avait-elle raconté dans son ouvrage.