C'est un enfant qui a grandi sans son père ou presque. Jean Delarue n'avait que 6 ans lorsque Jean-Luc Delarue s'est éteint au matin du 23 août 2012, à l'hôpital américain de Neuilly-sur-Seine, des suites d'un cancer de l'estomac et du péritoine, huit mois seulement après avoir annoncé dans une conférence de presse qu'il était malade. Triste épilogue pour ce golden boy de la télé à qui tout avait réussi avant qu'il ne soit rattrapé par ses démons. Le 14 septembre 2010, l'animateur de Ça se discute était en effet arrêté dans le cadre d'une affaire de trafic de cocaïne. France Télévisions l'écartait aussitôt sous prétexte qu'"on ne peut pas avoir des pratiques addictives et délictueuses et être tous les jours à l'antenne, partager des émotions, donner des leçons aux gens", avait considéré le PDG Rémy Pflimlin. Peu après, la star du paf était mise en examen. La fin d'un mythe...
Douze ans après sa disparition, pourtant, le mythe Delarue demeure. Les talks show qu'il savait si bien mener ont encore fait les belles heures d'une télévision qu'il a marquée de son empreinte. Son style, son phrasé si caractéristique, ses éternelles fiches et son débit ultra-rapide ont inspiré ses successeurs. Mais plus que cet héritage professionnel, ce qu'il a laissé derrière lui, c'est son fils Jean, né de ses amours avec la journaliste Elisabeth Bost, un enfant que sa mort avait évidemment perturbé, et qui a aujourd'hui bien grandi.
Joint au téléphone par Purepeople à l'occasion du soixantième anniversaire de la naissance de son fils disparu, Jean-Claude Delarue, 85 ans, a accepté de nous donner des nouvelles de celui qui fait aujourd'hui sa fierté : son petit-fils. Le fait que ce monsieur, âgé, ait déménagé il y a quelque temps dans le sud-ouest de la France rend la relation avec l'adolescent, resté à Paris, moins facile, mais le lien entre eux semble toujours très fort.
"On s'est beaucoup vu quand il était tout petit, raconte Jean-Claude Delarue, j'allais le chercher toutes les semaines à l'école et puis nous nous sommes vus un peu moins, et maintenant beaucoup moins puisque 750 kilomètres nous séparent. Mais nous gardons vraiment un contact étroit, que ce soit par téléphone, par mail ou par messages. Ce que je peux vous dire, c'est qu'il va très bien !"
D'après son grand-père, le jeune homme est en effet à 17 ans déjà en train de passer son bac et semble promis à un bel avenir. "Il arrive au bout de ses études secondaires, donc le moment est important", confie-t-il, en expliquant que l'adolescent sait déjà ce qu'il va faire l'an prochain et qu'il n'a pas eu de problèmes, notamment pour surmonter l'épreuve de Parcoursup que redoutent tous les élèves de terminale et leurs parents :"Il me semble qu'il a encore quelques options qui restent ouvertes mais il a une idée claire de ce vers quoi il veut s'orienter : des études incluant des disciplines comme la politique, l'administration, l'économie et les médias."
Si Jean-Claude Delarue ne peut pas nous dire exactement quelle filière son petit-fils va choisir, on peut supposer, au regard de la description qui en est faite, qu'il tente sa chance dans des Instituts d'Études Politiques ou dans une école de journalisme comme sa mère, Elisabeth Bost, diplômée de l'École des hautes études en sciences de l'information et de la communication et qui s'était battu en justice après le décès du père de son enfant. L'avenir le dira. Il est toutefois probable qu'il ne suivra pas, de ce point de vue, les traces de Jean-Luc Delarue car "s'il s'est illustré dans de nombreux domaines, mon fils n'avait pas vraiment brillé dans ses études", nous a avoué son père.
Il est encore trop tôt pour savoir si Jean Delarue sera autant dans la lumière que son célèbre géniteur. Reste que Jean-Claude Delarue a sa petite idée quant à ce qu'il pourrait faire plus tard. "Je sens que mon petit-fils pourrait aller vers une carrière comme celle de son père, mais il n'est pas impossible qu'il tente sa chance en politique. C'est une question qui l'intéresse beaucoup et sur laquelle nous échangeons souvent, à plus forte raison en ce moment..." conclut le vieil homme, sans dissimuler la fierté qu'il éprouve en imaginant la réussite à venir de cet héritier.
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