Elle a 64 ans et est connue pour ses rôles au cinéma auprès de réalisateurs espagnols comme Pedro Almodóvar mais aussi dans des fictions françaises comme Gazon maudit ou la série Clem. Victoria Abril, véritable rayon de soleil, a eu une enfance particulière puisqu'elle a grandi dans l'idée que son papa était mort alors qu'il n'en était rien.
C'est Thierry Ardisson, en 2016, qui a évoqué cette histoire sur le plateau de Salut les Terriens. Toute sa vie elle pensait ainsi que son géniteur n'était plus en vie, un mensonge qui a été dévoilé par sa grand-mère peu avant sa mort. "Elle dit : 'Ton père n'est pas mort, il vit toujours. Il est ingénieur à Madrid et il est remarié'", a raconté l'homme en noir. Un choc pour Victoria Abril qui a évidemment tenté de retrouver la trace de ce papa toujours vivant.
Normalement tu as toute la vie
Après des recherches, Victoria Abril retrouve donc sa trace mais nouveau choc, entre-temps, il est vraiment décédé. "Oui, c'est vrai (...) Il est mort deux fois", avait-elle réagi en plateau. On apprenait alors que l'actrice avait réussi à mettre la main sur une photo de lui, "une toute petite photo" qu'elle ne cessait de regarder pour tenter de voir leur ressemblance. "Tu sais, quand tu vois ton père d'un coup... Normalement tu as toute la vie pour t'habituer à sa gueule et l'aimer. Mais là, quand tu le vois d'un coup, je me suis dis 'il faut que ça dure, il faut que j'y aille petit à petit, pour voir ses couleurs, sa peau, son front, ses sourcils, ses yeux, son nez...'", racontait-elle. Pour ce qui est de leur ressemblance, elle avait fait savoir qu'elle n'était pas flagrante, à part le nez.
Il y a un an, dans l'émission 50' Inside qui sera présentée à la rentrée par Isabelle Ithurburu, Victoria Abril avait évoqué son enfance particulière, ce père absent et la vie pas simple qui découlait de l'absence de son géniteur : "Je n'avais pas le droit d'exister parce que j'étais un fruit du péché. Ma mère n'était pas mariée avec mon père, donc on n'avait pas le droit d'avoir de statut social(...) On n'avait même pas le droit d'avoir une maison, on était parqués dans des internats. Je viens de cette réalité là."