Depuis plusieurs jours maintenant, la Fédération française de rugby (FFR) tente de faire la lumière sur ce qu'il s'est vraiment passé le 7 août dernier sur l'une des plages d'une crique du cap de Bonne-Espérance, en Afrique du Sud. Ce jour-là, l'équipe de France des moins de 18 ans se trouve sur place lors d'un stage, pour une séance de récupération dans l'eau lorsque le drame arrive. Medhi Narjissi, un jeune rugbyman du Stade toulousain est porté disparu dans de graves circonstances, emporté par les terribles vagues qui se forment à cet endroit.
Un lieu particulièrement dangereux et depuis, un rapport d'enquête interne a été effectué par la fédération et rendu public et il pointe la responsabilité du staff encadrant dans cette histoire. Stéphane Cambos, manager de l'équipe de France de rugby des moins de 18 ans et personnage-clé a pris une grande décision en annonçant porter plainte contre la FFR pour dénonciation calomnieuse. Selon l'avocat de ce dernier, c'est Robin Ladauge, préparateur physique, qui aurait pris la décision de se rendre à cet endroit réputé dangereux. La bataille judiciaire ne fait que commencer dans cette histoire puisque l'avocat de Robin Ladauge a réagi, affirmant que la version du manager "n'est pas tenable et purement mensongère".
Dans cette histoire, il y a surtout la douleur d'une famille, qui a perdu un enfant et celle de ses nombreux coéquipiers qui ont perdu un ami. Ce jeudi 3 octobre, le père d'Oscar Boutez, présent aux côtés de Medhi Narjissi et qui a tenté de le sauver lors du drame, a tenu à prendre la parole dans une interview accordée au Parisien. Ce dernier est notamment revenu sur la responsabilité de l'encadrement des espoirs du rugby français. "Il y a eu une erreur, c'est certain, et cela a eu une conséquence dramatique", affirme Édouard Boutez, avant de pointer du doigt l'attitude des responsables ce jour-là : "Aucun adulte n'est intervenu, ils sont tous restés sur la plage parce qu'ils ont eu peur, disent-ils, cela pose question évidemment."
Et les interrogations sont nombreuses autour de cette affaire. Pointé du doigt par le père du jeune rugbyman disparu, le président de la FFR, Florian Grill s'est expliqué dans les médias sur ce drame, qui secoue le rugby français depuis près d'un mois.