Lorsque Kylian Mbappé a démarré sa carrière professionnelle à Monaco, le 2 décembre 2015, qui aurait pu prédire la trajectoire incroyable du gamin de Bondy (Seine-Saint-Denis) ? En seulement quelques années, l'attaquant de 25 ans est passé du statut de phénomène à celui de star mondiale du sport et aujourd'hui, c'est une véritable organisation qui gère sa vie. Joueur le mieux payé de la planète, il continue d'empiler les buts avec le Paris Saint-Germain, même si ses jours semblent comptés au sein du club de la capitale.
Aujourd'hui, l'entreprise Kylian Mbappé compte une quinzaine de salariés, comme l'indique le magazine d'enquête Envoyé spécial, dans un portrait consacré au capitaine des Bleus et diffusé ce jeudi 18 janvier sur France 2. Parmi les personnes qui travaillent au quotidien avec le coéquipier d'Antoine Griezmann, le sportif peut compter sur la présence de sa mère, Fayza Lamari, qui a accepté de répondre aux questions des journalistes de l'émission. Si elle a une place prépondérante dans la gestion de la carrière de son fils, l'ancienne handballeuse de 49 ans a tout de même imposé ses conditions. "J'ai dit à Kylian : "Écoute, je veux bien travailler 23 heures sur 24 pour toi, mais moi la seule chose qui me plaît, c'est IBKM'", dévoile-t-elle.
Derrière cet acronyme, on retrouve le nom de l'association Inspired by Kylian Mbappé, qui aide des adolescents issus de milieux défavorisés à réaliser leurs rêves professionnels. Mais la négociation n'a pas été aisée pour Fayza Lamari, comme elle l'explique : "Je lui avait dit : 'Je vais te créer de la valeur ajoutée, mais on fait 50-50'. Et là, il me dit : 'Jamais de la vie ! Je ne te donne pas 50 %. Ça ne va pas ou quoi ? C'est moi qui marque ! Comment ça tu veux me prendre 50 % ?'."
Après d'âpres négociations, Fayza Lamari pose un ultimatum à son fils. "Je lui dis : 'Moi, en dessous de 30, je me retire, je ne le fais pas (...) Les 30 %, il a accepté. À moyen, long terme, il devra me donner ça", conclut la mère de Kylian Mbappé, visiblement très fière d'avoir tenu tête à son fils. Si ce qu'elle dit est vrai, le footballeur, dont le salaire annuel est estimé à 72 millions d'euros au PSG, devra donc verser 30 % des bénéfices générés par ses sociétés à l'association IBKM à l'avenir.