Après l'annonce des résultats du premier tour des présidentielles 2022, la prise de position de Nicolas Sarkozy a fait grand bruit. Dans un contexte politique tendu avec l'effondrement du parti des Républicains porté par Valérie Pécresse aux élections (4,79%), l'ancien président de la République est sorti de sa réserve pour officialiser son soutien au président sortant Emmanuel Macron. Dans son édition du 13 avril 2022, Paris Match revient sur les coulisses de ce rapprochement politique, de ce qu'il a comme conséquence pour le mouvement LR et sur les intentions de l'ex-chef de l'Etat dont le magazine a obtenu les confidences exclusives.
Le 12 avril 2022, Nicolas Sarkozy a déjeuné avec les conseillers départementaux des Hauts-de-Seine, cette collectivité qu'il a longtemps dirigée. Il veut s'impliquer dans la construction de la future majorité présidentielle "dans laquelle la droite doit prendre sa place sans nécessairement dit-il, participer au gouvernement", écrit Paris Match. Une volonté qui n'est pas animée par d'autres ambitions, assure celui qui a été élu président de la République en 2007 : "Moi, je ne cherche rien. Je suis retiré de la vie politique. Qui pourrait imaginer que je cherche un poste quelconque ? Je suis heureux dans ma vie. Je veux juste le meilleur pour la France." Et à sauver à tout prix sa famille politique, quelques semaines avant les élections législatives.
Le mari de Carla Bruni-Sarkozy, proche de Brigitte Macron, est considéré comme la quatrième personnalité politique préférée des Français selon le baromètre réalisé par Paris Match. Pour lui, pas de "ni-ni", cette alliance a un but premier : "Empêcher la disparition de la droite du gouvernement." Avec 27,84% de voix au premier tour des présidentielles pour Emmanuel Macron et LREM, le Républicain Nicolas Sarkozy ne pouvait faire l'impasse, quitte à provoquer des tensions au sein du parti. Face aux désaccords, comme avec Eric Ciotti, plus proche d'un Zemmour que d'un Macron, Nicolas Sarkozy est catégorique : "Je rappelle que, dans la charte des valeurs du parti que j'ai créé, il est écrit que l'on s'engage à combattre de manière absolue l'extrême droite."
Pour l'ancien président de la République, Emmanuel Macron a évolué "vers le centre droit" : "Qui peut s'en plaindre ? Pas moi. À partir du moment où une grande partie de ses idées sont maintenant les mêmes que les nôtres, il faut l'accompagner. Son bon score au premier tour... N'est-ce pas la traduction qu'une partie des électeurs de droite l'ont rejoint ?" Quant à Valérie Pécresse, qu'il n'a jamais soutenu officiellement pour le premier tour, il lui reproche d'avoir été contradictoire : elle a été très critique envers Emmanuel Macron, tout en l'accusant de voler les idées LR selon lui.
Un article à retrouver dans son intégralité dans l'édition du 13 avril 2022 de Paris Match