Alors que la présidentielle 2022 bat son plein en France, chaque candidat compte ses soutiens. A droite, Valérie Pécresse, gagnante de la primaire LR, doit certainement attendre celui de Nicolas Sarkozy. Celui-ci ne s'est pas prononcé depuis la victoire de la présidente de la région Ile-de-France alors qu'il avait annoncé au Figaro le faire une fois que "chacun aura fait valoir ses ambitions légitimes" se fait désirer par les membres de sa famille politique. Le Parisien a enquêté et révèle par la même occasion sa réaction après que la candidate de droite a ressorti le fameux "Kärcher" de l'ancien président.
En juillet dernier, Nicolas Sarkozy n'avait pas été tendre avec celle qui fut Ministre de l'Enseignement supérieur et et de la Recherche puis du Budget lors de son quinquennat. Selon un membre du parti Les Républicains, qui s'est confié au magazine Le Point, l'ex-dirigeant français aurait été impitoyable envers Valérie Pécresse et ses ambitions élyséennes : "Peu de temps après son élection à la région, je rencontre Sarkozy qui me dit : 'Elle a pris un melon Valérie, elle ne passe plus sous l'Arc de Triomphe ! Mais il faut que tu lui dises : ça n'a pas de pouvoir, un président de région. Elle s'occupe des bus !'" Aujourd'hui cependant, elle est désormais celle qui représente le parti Les Républicains.
"La droite guette la parole de l'ancien président de la République, comptant sur un soutien public à Valérie Pécresse. Mais, pour l'instant, il ne dit rien. Un silence qui interroge", écrit Le Parisien. Manifestement, Nicolas Sarkozy attend d'en savoir plus sur l'échiquier politique pré-élection, lui qui s'est déjà affiché proche de l'actuel chef de l'état Emmanuel Macron. Mais qu'en est-il de sa relation avec Valérie Pécresse, chiraquienne notoire ? Un proche du mari de Carla Bruni-Sarkozy a confié au Parisien qu'il n'a "aucun lien affectif avec Valérie Pécresse". On s'interroge alors sur sa réaction lorsqu'il a entendu la sortie de cette dernière, réutilisant son phrasé choc ? D'après L'Express, l'ex-président n'a pas aimé qu'elle déterre le Kärcher, regrettant qu'elle ne l'ait pas appelé : "Nicolas Sarkozy a en effet regretté ne pas avoir été consulté en amont, parce qu'il aurait pu apporter des conseils à cette sortie qui n'était, selon lui, pas accompagnée d'un vrai plan d'action. Petit regret déjà bien lointain, les deux se sont depuis reparlé par téléphone", écrit Le Parisien.
Une ancienne ministre sarkozyste insiste toutefois auprès du Parisien pour dire qu'il soutiendra Valérie Pécresse, "sauf si elle fait une énorme connerie". Pour le moment, celle qui a fait polémique en raison de ses liens avec le désormais controversé Maître Gims, doit se satisfaire des paroles que le président Sarkozy a tenu sur elle lors de l'émission Une ambition intime en novembre dernier. Il la décrivait en effet comme une personnalité politique solide, de quoi alimenter son image, qu'elle entretient elle-même, de dame de "faire", clin d'oeil à la conservatrice britannique Margaret Thatcher. Par ailleurs, il l'a aussi reçue à son bureau, le 20 décembre dernier.