"Je ne peux que..." Thomas Scimeca (HPI, Le Flambeau) s'exprime après les accusations de plusieurs femmes à son encontre

À chaque jour suffit à peine. Mais comme si le lundi, jour de reprise après le week-end, n'était pas suffisamment difficile comme ça, de nouvelles accusations visent un acteur populaire et apprécié des spectateurs français. Depuis plusieurs jours, Thomas Scimeca est visé par deux plaintes déposées par des femmes selon le site Mediapart. Des recours en justice dans lesquelles il est accusé de tentative de viol et de violences conjugales.

L'interprète de Fred Prigent dans la saison 4 de HPI et du personnage complotiste d'Yvan dans Le Flambeau aurait agressé sexuellement l'actrice Jeanne Faucher en 2015. Dans sa plainte, cette dernière relate le comportement très insistant de Thomas Scimeca lors d'une soirée à l'issue de laquelle elle voulait rentrer chez elle. Il aurait refusé de "prendre en compte son refus explicite" avant qu'elle ne cède pour l'accompagner à son hôtel. "Là-bas, ses non n'auraient pas été respectés face aux propositions sexuelles du comédien", Mediapart évoquant un "cunnilingus imposé" : "Je veux parler parce que quand je le vois dans des films ou des séries, je suis dégoûtée. Parce que c'est insupportable de voir qu'il continue à être mis en valeur par des artistes."

C'est Solène Rigot, également comédienne et ex-compagne de Thomas Scimeca, qui est à l'origine de la deuxième plainte. Dans cette dernière, elle explique avoir subi des violences psychologiques de la part de son ex, évoquant un "emprisonnement mental" et une "emprise morale de manière sournoise, trois ans d'admiration et d'insultes [...] de craintes et de crises" en plus du harcèlement qu'elle a subi après des ruptures. Thomas Scimeca l'aurait, toujours selon Mediapart, menacée de se suicider et suivie notamment en moto sur son lieu de travail ou chez elle.

Si deux plaintes ont été déposées, Mediapart affirme que plusieurs autres femmes se sont manifestées pour dénoncer les agissements de Thomas Scimeca parmi lesquels un "rapport sexuel consenti puis subi", une "drague lourde entre les scènes en tournage" ou encore des propos "intimidants et rabaissants." Les conséquences se font déjà sentir, l'agent du comédien l'ayant lâché et Judith Godrèche, avec qui il a travaillé sur Icon of French Cinema (série grâce à laquelle elle a dénoncé Jacques Doillon et Benoît Jacquot notamment), ayant "pris ses distances avec lui." Thomas Scimeca, évidemment sollicité par Mediapart après de telles accusations, s'est exprimé : "Je subis depuis plusieurs mois les conséquences de ces rumeurs infondées à mon sujet. Je ne peux que dénoncer cette façon de procéder. Les faits tels qu'ils sont rapportés sont très éloignés de la réalité, et je m'expliquerai devant la justice si j'en ai un jour l'opportunité."

Thomas Scimeca reste présumé innocent des faits qui lui sont reprochés jusqu'à clôture du dossier.