C’est l’un des concours culinaires les plus anciens de l’histoire de la télévision. En 1990, la BBC, la chaîne la plus populaire en Angleterre, décide de lancer MasterChef, une compétition dans laquelle des anonymes s’affrontent à travers des épreuves autour de la gastronomie. Une émission qui trouve rapidement son succès et qui va être adaptée dans de nombreux pays, dont la France. Présenté par Carole Rousseau de 2010 à 2012 sur TF1, on y retrouve deux chefs de renom, Yves Camdeborde et Frédéric Anton, ainsi que le critique culinaire Sébastien Demorand. Le show va renaître à partir de 2022 sur France 2 avec Agathe Lecaron à l’animation et Thierry Marx dans le jury.
En Angleterre, MasterChef existe depuis plus de 30 ans et jouit d’une belle popularité auprès des téléspectateurs. Malheureusement, une affaire qui touche l’un des membres historiques de l’émission met à mal la BBC, qui a décidé de partiellement déprogrammé le show, en raison des accusations de harcèlement sexuel qui pèsent sur Gregg Wallace. Si ce nom ne vous dit peut-être rien, l’entrepreneur et écrivain anglais de 60 ans est particulièrement populaire de l’autre côté de la Manche puisqu’il a intégré le jury de l’émission depuis 2005 en duo avec le chef britannico-australien, John Torode. “Les émissions spéciales de Noël avec des célébrités sont évidemment un type d’émission différent et, dans les circonstances actuelles, nous avons décidé de ne pas les diffuser”, a déclaré un porte-parole de la BBC.
Dans les faits, Gregg Wallace est accusé de plaisanteries “inappropriées”, ainsi que de remarques à connotation sexuelle tout au long de sa présence dans MasterChef, soit depuis 17 années. Un véritable scandale en Angleterre puisque même le gouvernement britannique a été impliqué dans cette affaire. L’actuelle ministre de la Culture, Lisa Nandy, a assuré s’être entretenue avec des personnes de la BBC. De son côté, l’homme de télévision anglais a présenté ses excuses pour “toute faute” qu’il aurait pu commettre dans le cadre de son travail. Un jour plus tôt, ce dernier avait suscité la polémique en indiquant que ses accusatrices étaient “une poignée de femmes de la classe moyenne d’un certain âge”.