Ce mois de septembre marque le triste premier anniversaire de la disparition de Lina, une adolescente de 15 ans qui devait prendre le train à la gare de Saint-Blaise-La-Roche pour rejoindre Tao, son petit-ami, à Strasbourg. La jeune femme n'est jamais montée à bord et depuis le signalement de sa disparition, les enquêteurs ne sont toujours pas parvenus à retrouver sa trace... En juillet dernier, des traces d'ADN de la jeune fille ont été découvertes dans une voiture saisie par les autorités. Ces dernières ont réussi à remonter jusqu'au profil de Samuel Gonin, devenu le principal suspect dans cette affaire avant qu'il ne se suicide le 10 juillet dernier. Le quadragénaire avait laissé une lettre à ses enfants dans laquelle il a écrit : "J'ai perdu mon honneur, ma dignité, mon humanité, je dois partir. Je ne sais pas me contrôler, ça va trop vite. Je souffre trop, c'est mieux ainsi". Nos confrères du média DNA sont d'ailleurs revenus sur la découverte de l'ADN de Lina dans la voiture que conduisait Samuel Gonin et ont dévoilé des détails assez surprenants.
En effet, après avoir rappelé que le parquet de Strasbourg avait choisi de rester évasif lorsqu'il a rendu publique cette information, le média a révélé qu'"aucune trace de sang n'a été découverte ni dans l'habitacle ni dans le coffre de la Ford Puma grise dérobée en août 2023 par Samuel Gonin dans la région de Fribourg-en-Brisgau, en Allemagne". Cela dit, l'endroit dans la voiture où le profil génétique de Lina a été isolé a été précisé et il s'agit de la ceinture de sécurité de la place passager arrière droite. "Cela signifie que l'adolescente a nécessairement touché cette partie de la banquette", a-t-il été indiqué. Et nos confrères de poser des questions on ne peut plus judicieuses. "Aurait-elle pu monter volontairement dans le véhicule ? Si oui, pourquoi se serait-elle installée à l'arrière ? Une autre personne était-elle assise à côté du conducteur ?". Tant de questions dont les réponses manquent pour l'instant... D'ailleurs outre la présence de l'ADN de l'adolescente, les enquêteurs ont retrouvé le sac à main ainsi que des affaires appartenant à Lina dans le coffre du véhicule.
L'autre détail qui continue de questionner concerne le téléphone de la jeune femme qui a disparu lui aussi et qui a arrêté d'émettre à 11h22 le jour de sa disparition "sans que la procédure normale d'extinction de l'appareil, qui génère un signal à l'opérateur, ait été respectée", ont précisé nos confrères. Ceci pourrait alors s'expliquer par un arrachage de la batterie ou par une destruction du téléphone afin que Lina ne soit plus en mesure d'être localisée. Après avoir analysé de nombreux prélèvements dans la voiture, les gendarmes sont en mesure d'affirmer que la Ford puma a été "très régulièrement utilisée [par Samuel Gonin] durant les semaines précédant la disparition de Lina". Deux jours avant que cette dernière ne s'évapore, le suspect principal avait été filmé par les caméras de vidéosurveillance d'une station-service située près de Besançon. De nouvelles recherches doivent être effectuées prochainement...
La personnalité de Samuel Gonin est étudiée de près surtout après les révélations de certaines personnes qui ont eu des interactions avec lui. Nos confrères de l'Est Républicain ont d'ailleurs rapporté un témoignage qui questionne. Ils ont rencontré un restaurateur qui a expliqué avoir eu affaire au suspect, peu de temps après la disparition de l'adolescente. "C'était un mercredi soir. Il se trouvait seul au bar et consommait des verres. Je le connaissais, il était déjà venu par le passé et n'avait jamais posé aucun problème. Au cours de la soirée, je l'ai vu s'approcher des tables et proposer des verres à des groupes de femmes. J'ai immédiatement ressenti une gêne chez mes clientes", a-t-il raconté. Le restaurateur l'a alors mis en garde une première fois concernant son comportement sans que le quadragénaire ne se reprenne. "Il continuait de harceler ces femmes. Je suis venu le voir, je l'ai pris par l'épaule et je lui ai demandé de sortir", avait-il ajouté.