Condamné en appel à Paris à trois ans d'emprisonnement dont un an ferme à exécuter sous bracelet électronique pour corruption et trafic d'influence, le 17 mai, Nicolas Sarkozy a formé un pourvoi en cassation dans la foulée, comme annoncé par son avocate Jacqueline Laffont. Ce vendredi 19 mai, l'ancien président de la République s'exprime dans Le Figaro sur le sujet, et peut compter sur son épouse Carla Bruni pour le soutenir à sa façon après la condamnation, et c'est très piquant. C'est sur Instagram que la chanteuse et mannequin a décidé de se laisser aller à un commentaire sur l'affaire.
Et c'est en chanson que Carla Bruni a décidé de s'exprimer. "Tout le monde se précipite Hors d'atteinte du singe en rut, Sauf une vieille décrépite, Et un jeune juge en bois brut, Voyant que toutes se dérobent Le quadrumane accéléra, Son dandinement vers les robes, De la vieille et du magistrat! Gare au gorille!", chante la mère d'Aurélien Enthoven et de Giulia Sarkozy. Guitare à la main, elle fait face à la caméra de son téléphone, souriante et piquante, en reprenant ce tube de Georges Brassens, Le Gorille. Elle en écrit ainsi les paroles en légende de sa vidéo, ayant choisi ce titre car il critique la peine de mort. "Merci Georges Brassens ! ???", écrit Carla Bruni à la fin des paroles. Et il semblerait bien que ce post vise directement les juges de cette affaire.
Mes sentiments, je les garde pour moi et pour ma famille
Cette condamnation inédite pour un ancien président de la République rentre dans le cadre de l'affaire des écoutes. La cour d'appel a également prononcé une interdiction des droits civiques de trois ans pour Nicolas Sarkozy, ce qui le rend ainsi inéligible, et à ses côtés, son avocat Thierry Herzog ainsi que l'ancien haut magistrat Gilbert Azibert ont eux aussi été condamnés. Le pourvoi de Nicolas Sarkozy s'appuiera principalement sur le secret qui protège les conversations entre avocat-client, comme il l'a rappelé au Figaro.
"Mes sentiments, je les garde pour moi et pour ma famille, affirme l'ancien président à nos confrères. La question posée n'est pas de savoir si on m'aime ou si on ne m'aime pas, mais de savoir si le droit a été respecté, ou si la seule chose qui compte est qu'une institution couvre des comportements inacceptables dans le seul but de ne pas se désavouer."