Méconnue du grand public et voulant protéger sa famille, Valérie Pécresse a choisi d'accepter la lumière des projecteurs de l'émission Une ambition intime sur M6 ce 7 novembre 2021, à l'aube de la primaire des Républicains pour la présidentielle de 2022. La femme politique de 54 ans a répondu aux questions de Karine Le Marchand, montrant ses trois enfants Baptiste (25 ans), Clément (23 ans) et Émilie (18 ans) et son cher mari Jérôme. Elle est également revenue sur son parcours et notamment ses études en classes préparatoires économiques et commerciales, révélant les bizutages qu'elle a subis.
Pour intégrer HEC, Valérie Pécresse suit les classes préparatoires économiques et commerciales, plus connues sous le nom de prépa. Ayant décroché son bac à 16 ans seulement, elle a dû faire face, très jeune, à la tradition du bizutage : "On nous disait que plus on subirait, plus en fait ça voulait dire qu'on était fortes." Elle donne les détails de ce qu'elle a dû supporter durant ces années : "Nous faire sortir de nos lits à 5 heures du matin, nous faire crapahuter dans la boue, nous faire faire des pompes au dessus d'un homme allongé, nous faire porter des charges, mimer des actes sexuels, nous faire sucer des saucisses avec des masques sur les yeux. C'était très humiliant, il y a des garçons et des filles qui peuvent être marquées à vie."
Valérie Roux, son nom de jeune fille, décroche malgré tout son diplôme en 1988, mais garde en mémoire ces humiliations. Elle confie que c'est son expérience personnelle qui la motivera à contrôler ces pratiques estudiantines, lorsqu'elle sera ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche. Après HEC, Valérie Pécresse intègre l'École nationale d'administration (ENA), terminant deuxième de sa promotion. Aujourd'hui présidente du conseil régional d'Ile-de-France, celle qui a fait fi des attaques sexistes s'apprête à débattre avec les autres pontes des Républicains, parmi lesquels Michel Barnier et Xavier Bertrand.