Voilà une annonce à laquelle ceux qui suivaient de près ou de loin Joachim Son-Forget ne s'attendaient peut-être pas. Ce lundi 18 novembre, l'ancienne députée a annoncé sa volonté de changer de sexe dans une interview accordée au média suisse Blick. Une transition débutée d'abord de manière administrative. Ne l'appelez donc plus Joachim mais Eva : "Ca n'a pas été évident de choisir, mais j'aime bien Eva, une référence à Ève, créée à partir d'une côte d'Adam. Elle a tout de suite fait des bêtises."
La transition a commencé par des changements physiques avant que le changement de sexe sur le papier et le changement de nom ne soient opérés : "cheveux rasés, pendentifs aux oreilles, maquillage léger" décrit le site qui publie également une photo d'Eva. "Ce changement statutaire est très important pour moi. Quand votre transition est reconnue par les autres, elle devient réalité. Elle n'est plus un secret d'alcôve."
Lors de son arrestation au mois de juin dernier à Paris (pour un refus d'obtempérer, ndlr), Eva Son-Forget avait déjà fait part d'une "réflexion sur son identité sexuelle" évoquant au passage l'incompréhension de son entourage face à cette décision et sa volonté de fuir.
Mère de trois enfants et mariée aux dernières nouvelles, Eva Son-Forget a évoqué la réaction de sa progéniture âgée de 17 ans, 9 ans et 5 ans : "Ils avaient observé mon évolution, vestimentaire notamment. Ils avaient dû comprendre. Mais samedi dernier, j'ai prévenu les plus petits pour qu'il puisse se défendre à l'école. Je leur ai expliqué que cela ne changeait rien pour eux. Que c'était simplement la continuité de mon comportement habituel."
Loin des frasques avec lesquelles elle s'est fait connaître dans la politique, Eva ne rend pas sa transition publique dans l'unique but de faire du buzz : "C'est une démarche qui engage ma vie, qui m'expose, moi et mes enfants. Je ne prendrai pas ouvertement la parole si cela n'était pas crucial pour moi, mais surtout pour d'autres, plus faible que moi, qui ne peuvent assumer leur vie comme ils en rêveraient. C'est un appel à la tolérance et à la liberté de choix de son identité de genre."