Pour l'exposition sur Johnny Hallyday Johnny Hallyday l'Exposition, Jean Reno a accepté d'être l'audioguide. Tout au long de ce beau projet de 3 000 m2, qui n'aurait pas vu le jour sans la veuve du rockeur Laeticia Hallyday, c'est donc la voix de l'acteur du Grand Bleu qui accompagne les visiteurs. Ce mardi 3 janvier, Jean Reno a accepté de se livrer dans les colonnes du Parisien, l'occasion notamment pour lui d'évoquer ce projet et la douleur de la disparition de Johnny encore très vive. S'il a accepté cette proposition, c'est tout simplement parce que comme il le dit "Pour Johnny, il n'y a pas à discuter, tu viens avec ton bâton de pèlerin", fait-il savoir.
Mais les enregistrements, en français et en anglais, ont parfois été douloureux. "Mais le deuxième et dernier jour d'enregistrement, quand je raconte la fin de sa vie, ça a été difficile. Il y avait beaucoup de souvenirs... Son putain de cercueil... Comment imaginer que tout va s'arrêter, surtout lui ? Tout le monde voulait y croire, c'est quand même fou !", livre Jean Reno, non sans émotion. Déjà lors de ses funérailles à la Madeleine, l'acteur des Visiteurs avait lu l'Escargot de Jacques Prévert, à la demande de Jade, la fille aînée de Johnny et Laeticia. "Jade m'a demandé de le lire, confie-t-il à nos confrères. Je n'en menais pas large..."
Le moment le plus dur
Si cette disparition reste encore douloureuse pour lui, Jean Reno se souvient d'un moment particulièrement difficile lors des funérailles à la Madeleine. "Mais le moment le plus dur, c'était la procession. J'étais en voiture avec Dany Boon, qui pleurait à l'arrière, raconte l'ami de Johnny Hallyday au Parisien. On descendait si lentement les Champs-Élysées vers la Madeleine, les gens étaient à quelques centimètres, ils criaient leur souffrance et nous interpellaient 'merci d'être là'... Je ne savais pas quoi leur répondre." Puis, par la suite, celui qui partage sa vie avec sa femme Zofia est allé à Saint-Barth pour l'enterrement du Taulier, sur son île de coeur. "J'étais allé chez lui à Saint-Barth' avant, mais pas très souvent. On y restait ensemble à regarder la mer et ensuite on allait se les geler dans sa salle de cinéma à -15 °C", se remémore le comédien.