Il était certain que les larmes couleraient à la Laver Cup (match annuel qui oppose Europe et Reste du Monde, que Roger Federer a contribué à créer) vendredi soir, à Londres. Mais qui aurait parié sur celles de Rafael Nadal ?
Quelques minutes après la fin du match qui a mis fin à ses 25 ans de carrière (un double avec Rafael Nadal qui s'est soldé par une défaite face à la paire américaine Frances Tiafoe et Jack Sock, 6-4, 6-7 (2/7), 9-11), Roger Federer a assuré qu'il n'était "pas triste" mais "heureux", malgré l'émotion qui l'a submergé, notamment en évoquant sa famille. "On va y arriver d'une façon ou d'une autre, hein?", a-t-il glissé, la gorge serrée, à l'ancien joueur Jim Courrier, qui l'a interrogé sur le court et devant le public sur ses premiers sentiments d'ex-tennisman professionnel. "Cela a été une journée merveilleuse, je l'ai dit aux gars, je suis heureux, je ne suis pas triste, c'est merveilleux d'être ici", a-t-il assuré, malgré des yeux déjà brillants.
"Je n'ai pas tellement été stressé", a-t-il assuré, même si, après un an et demi sans jouer et avec un genou droit qui l'a contraint à cette retraite, à 41 ans, il craignait "un pépin au mollet ou un dos bloqué pendant le match, donc je suis vraiment content de l'avoir fini". Se penchant sur son parcours exceptionnel, le mari de Mirka a assuré qu'il le "recommencerait sans rien y changer". "Cela n'aurait jamais dû être comme ça, j'aimais juste jouer au tennis et passer du temps avec mes amis. Je n'aurais jamais pensé que ça se terminerait ici, ça a été un parcours parfait", a confié le papa de 4 enfants, deux paires de jumeaux. Le plus dur pour lui a été d'évoquer sa famille présente dans les tribunes.
"On doit vraiment en passer par là?", a-t-il demandé, avant de se raviser. "Non, ça va, je m'en tire pas trop mal jusqu'ici, j'ai l'impression, au moins j'arrive à parler. Dans mes visions, je n'arrivais même pas à parler", a-t-il plaisanté. Il a notamment rendu hommage à son épouse, Mirka, rencontrée il y a vingt deux ans, qui l'a "tellement soutenu". "Elle aurait pu m'arrêter il y a bien, bien longtemps. Mais elle ne l'a pas fait, elle m'a laissé continuer et m'a permis de continuer, c'était incroyable, merci", a-t-il réussi à glisser avant d'être submergé par les sanglots.
Face à cette soirée chargée en émotion, même Rafael Nadal a craqué aux côtés de Roger Federer, des images qui font aujourd'hui le tour du monde...
Ce jour du 23 septembre 2022 restera à jamais gravée dans l'histoire.