Le réalisateur Christophe Ruggia a été interpellé et placé en garde à vue le 14 janvier 2020 au matin, selon des informations recueillies par LCI.
Dans une enquête publiée début novembre par Mediapart, Adèle Haenel accusait le réalisateur Christophe Ruggia, qui lui avait fait tourner son tout premier film intitulé Les Diables en 2002, "d'attouchements" et de "harcèlement sexuel". Elle n'était alors qu'une adolescente, puisqu'elle avait entre 12 et 15 ans au moment des faits supposés.
Trois jours après l'enquête publiée par Mediapart, le réalisateur se défendait en disant avoir "commis l'erreur de jouer les pygmalions avec les malentendus et les entraves qu'une telle posture suscite". Interviewé par le magazine Marianne pour son édition du 19 décembre 2019, le réalisateur s'est de nouveau exprimé, arguant qu'Adèle Haenel avait agi par vengeance. "Après ce premier film, où Adèle était éblouissante, je lui avais promis d'écrire à nouveau pour elle. J'ai donc rédigé un scénario avec un rôle pour elle et un pour Vincent Rottiers, mais mon producteur ne voulait pas en entendre parler." "Elle misait tout sur mon futur film, reprend Christophe Ruggia. Le lendemain, je recevais une lettre d'une violence inouïe où elle racontait qu'elle stoppait le cinéma parce que je l'avais trahie et manipulée."
L'actrice a été entendue par les enquêteurs dans les locaux de l'Office central pour la répression des violences aux personnes (OCRVP), à Nanterre le mardi 26 novembre 2019. Elle déclare s'engager "activement dans cette procédure, considérant qu'il est de sa responsabilité de justiciable comme de personnalité publique d'y prendre part, au regard de la gravité des faits dénoncés et des conséquences pour chacun".
Christophe Ruggia reste présumé innocent des faits qui lui sont reprochés jusqu'à une éventuelle condamnation.