Après deux mois de silence, Maria, la victime présumée d'Hugo Auradou et d'Oscar Jegou s'est exprimée ce dimanche 8 août face aux caméras de TF1. Elle accuse les deux sportifs de l'avoir violée dans la nuit du 6 au 7 juillet dernier dans la chambre 603 de l'hôtel Diplomatic de Mendoza, à 1000 km de Buenos Aires où le XV de France venait de disputer un match contre l'Argentine. De leur côté, les deux hommes nient et affirment qu'il s'agissait d'une relation sexuelle consentie. L'Argentine de 39 ans continue d'affirmer avoir été victime d'"une violence terrible" et a notamment été "hospitalisée à deux reprises dans les jours qui ont suivi les faits". Ce dimanche 8 août, après que David Auradou, le père d'Hugo Auradou, a pris la parole pour la première fois, dans Sept à huit face aux caméras de TF1, Maria, a elle aussi accepté de parler à nos confrères.
La mère de deux enfants, séparé de leur père depuis février dernier, a tenu à répondre à ceux qui l'accusent de mentir. "J'ai travaillé honnêtement pendant 20 ans pour gagner ma vie par mes propres moyens, ma famille est solvable, je n'ai pas besoin de l'argent sale de ces joueurs de rugby. La seule chose que je veux c'est qu'ils aillent en prison car ce sont des criminels et des violeurs", a-t-elle lancé. Alors que le procureur a parlé d'audio troublants dans lesquels elle parle d'un ton "amusé" de sa nuit avec Hugo Auradou, Maria a expliqué : "Au début, j'étais sous l'effet de l'alcool et des somnifères que j'avais pris en rentrant. Mes premiers vocaux étaient sous forme de blague. Il y a 23 vocaux au total, et la défense des joueurs n'a utilisé que les premiers. A mesure que je lui envoyais des photos de mon corps, c'est mon amie qui m'a fait prendre conscience que je devais les dénoncer car ce que j'avais subi, c'était un viol". Dans les audios qu'elle a envoyés à son amie, la victime présumée lui a décrit de manière détaillée sa soirée. "Quand Hugo a ouvert la porte de la chambre, il m'a saisie violemment par les cheveux. Dès ce moment-là, j'ai paniqué parce qu'il m'agrippait très fermement les cheveux", s'est-elle souvenue lors de sa conversation WhatsApp avec son amie.