Dans la nuit du 6 au 7 juillet, dans la chambre 603 de l'hôtel Diplomatic de Mendoza, à 1000 km de Buenos Aires où le XV de France venait de disputer un match contre l'Argentine, Hugo Auradou et Oscar Jegou ont eu une relation sexuelle avec une femme qui les accuse d'"une violence terrible", ce qu'ils nient. Ils ont été autorisés à rentrer en France après avoir d'abord été placés en détention provisoire, puis libérés sous bracelet électronique et obligés à rester sur le territoire argentin. Le journal L'Equipe avait révélé que la situation de Maria, la victime présumée se dégradait puisqu'elle a été "hospitalisée à deux reprises dans les jours qui ont suivi les faits". En un mois, elle a déclaré avoir perdu 15 kg, tandis que toute sa famille est "dévastée" selon nos confrères. Elle avait également tenté de mettre fin à ses jours comme l'ont rapporté ses avocats.
Ce dimanche 8 septembre, le père de la victime présumée, avocat de profession, a confié face aux caméras de TF1 : "Il n'y a pas un endroit où il n'y avait pas un bleu. L'oeil au beurre noir, le menton presque noir. Les bras, les coudes, les jambes, des morsures sur les seins. Le dos mordu...". Le frère de Maria s'est, lui aussi, confié à TF1 et a assuré : "C'est une femme qui se consacrait énormément à sa famille, toujours très dévouée à ses enfants. En tant que famille, nous sommes très traditionnels, très unis". Nos confrères ont ensuite retracé les événements et ont notamment divulgué des audios dans lesquels on entend Maria raconter à son amie, avec qui elle était en boîte, la soirée qu'elle a passée avec les rugbymen. "Ça doit être ce que j'ai bu, j'étais bourrée, je ne sais pas, je ne sentais rien... mais une fois rentrée à la maison, je me regarde et je vois mon oeil au beurre noir, ma mâchoire violette, mon dos violet, mes seins violets, quelle m*rde... Meuf, attends je t'envoie une photo", l'entend-on dire. Puis de renchérir : "Le mec était super obsédé, c'est pour ça que je voulais rentrer chez moi mais il ne me laissait pas partir. Je lui disais s'il te plait je veux rentrer chez moi. C'était un abus parce qu'un autre joueur est impliqué. Quand j'étais avec le mec, un autre joueur de rugby est entré dans la chambre et ils m'ont violée mais s'il te plait, ne le dis à personne. Je meurs de honte".
Son amie lui a alors répond par message vocal et l'a encouragée à contacter un avocate. Après deux mois de silence, Maria s'est exprimée face aux caméras de TF1 a décrit la nuit du 6 au 7 juillet. "Quand Hugo a ouvert la porte de la chambre, il m'a saisie violemment par les cheveux. Dès ce moment-là, j'ai paniqué parce qu'il m'agrippait très fermement les cheveux. Il a commencé à me déshabiller sauvagement, il m'a quasiment étranglée avec une force impressionnante", a-t-elle raconté à son amie. Et de détailler : "La seule chose que j'ai pu faire c'est de lui donner une gifle pour qu'il me lâche mais il ne m'a pas lâchée, ça l'a rendu encore plus furieux et il a commencé à me violer".
"Soudain, j'ai entendu frapper à la porte. Je pensais que quelqu'un venait me porter secours, quelqu'un qui avait entendu mes cris, et c'est un autre joueur qui est entré. J'ai dit : 'Non, non, je veux rentrer chez moi'. Mais ils ne m'ont pas écoutée. La seule chose qu'a faite ce deuxième joueur, c'est de se déshabiller et de s'allonger sur le lit et là Hugo m'a obligée à faire une fellation au blond. Hugo m'a fait passer d'un lit à l'autre en me donnant des coups sur les genoux et les jambes. Je n'ai pu m'échapper que lorsque Hugo s'est endormi", a-t-elle fini de se souvenir.