Depuis plusieurs jours maintenant, c'est une véritable bataille par avocats interposés dans laquelle se sont lancées les deux parties du futur procès à l'encontre d'Hugo Auradou et Oscar Jegou. Les deux rugbymen français, respectivement âgés de 20 et 21 ans, se trouvent actuellement en résidence surveillée du côté de Mendoza, en Argentine, après qu'une femme porte plainte pour viol aggravé à leur encontre. Des faits qui se seraient produits dans la nuit du 6 au 7 juillet dernier, alors que les Bleus de Fabien Galthié se trouvaient en Amérique du Sud pour leur tournée d'été. Le récit d'une nuit très agitée pour le XV de France est déjà sortie dans la presse, mais reste à savoir désormais ce qu'il s'est réellement passé entre les deux rugbymen et cette femme de 39 ans, mère de deux enfants.
Depuis le début de l'affaire, Hugo Auradou et Oscar Jegou ne se sont pas exprimés publiquement, mais leur avocat argentin, Rafael Cuneo Libarona, a publié une photo qui pourrait leur coûter très cher où on les voit tout sourire à leur sortie de prison. Les deux hommes se sont également attachés les services de l'un des avocats français les plus prisés, Antoine Vey. Ce dernier se démène depuis plusieurs jours dans les médias pour défendre ces clients et on l'a notamment entendu lundi matin sur RMC, contester l'interprétation du rapport médico-légal et dénoncer une "fake news totale" lancée par la partie adverse. "L'avocat de la plaignante diffuse des informations qui sont complètement extrapolées et décontextualisées", assure l'avocat de 40 ans.
Celui qui a longtemps été l'associé d'Éric Dupond-Moretti a bien voulu s'exprimer dans Le Parisien, ce mardi 23 juillet et il a notamment été question des analyses toxicologiques d'Hugo Auradou et Oscar Jegou. "Ils ont eu l'honnêteté de dire qu'ils avaient consommé de l'alcool", indique Me Antoine Vey, assurant qu'il "n'y a pas d'autres substances" dans leur corps cette nuit-là. Si le rapport médico-légal de la plaignante est désormais connu dans cette affaire, des témoignages pourraient s'avérer décisifs, notamment ceux des personnes présentes dans le bar de Mendoza où se trouvaient les joueurs et la plaignante au moment des faits. "Concernant la consommation d'alcool, les témoignages sont discordants. Une serveuse (du Beerlin, le bar où les Bleus sont sortis, ndlr) dit qu'ils avaient l'air bien éméchés et le patron du même bar dit qu'ils s'amusaient simplement comme des gens qui font la fête", précise l'avocat des deux Français.
Des témoignages qui pourraient s'avérer décisifs pour la suite de l'affaire Jegou-Auradou, tout comme celui crucial d'un chauffeur de taxi au coeur de l'enquête.
Oscar Jégou et Hugo Auradou restent présumés innocents des faits qui leur sont reprochés jusqu'à clôture du dossier par la justice.