Elle a pris un long moment pour se recueillir, endeuillée par la mort de Jean-Pierre Bacri... mais il est temps de reprendre du service. Tête d'affiche de Compagnons, le dernier film de François Favrat, Agnès Jaoui assure la promotion du long-métrage et a accepté de prendre la pose pour le magazine Causette en cette occasion. La jolie surprise, c'est que la comédienne l'a fait en compagnie de sa fille Lorranie, que l'on ne voit qu'en de rares occasions. La jeune fille, âgée de 19 ans, a l'air plus épanouie que jamais dans les bras de sa maman. Le temps file et la voilà déjà si grande !
L'adoption est long parcours au cours duquel on doit faire plusieurs deuils
Il aura fallu de longs mois de patience, pour Agnès Jaoui, avant de devenir mère. L'actrice, qui s'était lancée dans une démarche d'adoption, avait appris qu'elle allait pouvoir agrandir la famille en 2012, alors qu'elle se séparait à peine de Jean-Pierre Bacri. Tout droit venus du Brésil, Lorannie et Loran, aujourd'hui âgés de 19 et 20 ans, sont issus d'une même fratrie. Ils ont pu évoluer ensemble sous la protection de leur maman adoptive. "L'adoption est long parcours au cours duquel on doit faire plusieurs deuils, avouait-elle cette même année dans les colonnes de Paris Match. Je n'ai pas choisi d'adopter des enfants grands, je voulais des enfants. Et au fur et à mesure, on se rend compte que c'est encore plus long et plus compliqué d'en avoir des petits... Donc j'ai fini par prendre cette décision, car j'avais déjà attendu huit ans."
Il a fallu un à deux ans pour obtenir le diagnostic
Le combat ne s'est pas clôturé une fois tous les papiers signés. Malgré le bonheur intense qu'Agnès Jaoui a pu ressentir en accueillant Lorannie et Loran, elle a dû se frotter à un autre type de problème : le handicap dont ses deux enfants souffrent, eux qui ont été diagnostiqués "multi-dys" - ils souffrent de plusieurs troubles cognitifs spécifiques. "'Ils ne font pas d'efforts', me disais-je, y voyant une excuse de mauvais élève, se souvenait la comédienne auprès du JDD en 2020. En réalité, le cerveau des 'dys' fonctionne différemment. Ils compensent avec plus d'efforts. Il a fallu un à deux ans pour obtenir le diagnostic, en multipliant les démarches auprès de profs souvent aussi peu informés que moi, avec un orthophoniste. Malgré des progrès, cela reste un parcours du combattant..."
Retrouvez Agnès Jaoui et sa fille Lorranie en couverture du magazine Causette, n°131 du 23 février 2022.