Si Frédérick Bousquet a créé l'événement en posant entouré des deux femmes de sa vie, sa chérie Laure Manaudou et leur fille de 14 mois Manon, dimanche 19 juin à Carcassonne, son homologue Alain Bernard n'est pas en mal de sensationnalisme.
Le nageur d'Aubagne et compagnon de Coralie Balmy va en effet s'afficher jeudi soir en géant dans la capitale : le champion olympique du 100m nage libre sera le héros d'un film d'animation institutionnel réalisé à l'initiative de son équipementier, Arena, destiné à proposer au public une "immersion dans l'eau" dans le sillage de l'athlète, qui sera diffusé lors d'une projection unique sur la monumentale façade de la Cinémathèque, à Paris, ce jeudi 23 juin à 22h30. L'événement annoncera l'Open EDF des 25 et 26 juin, grand rendez-vous international de la natation. Du coup, le Brésilien Cesar Cielo et le Tunisien Oussama Mellouli seront présents au côté du Français.
Mais il n'y a pas que cette imposante surface de 600m² pour assurer l'effet visuel : ce court film d'animation de 10 minutes sera en 3D et les spectateurs de cette projection unique pourront en profiter sans porter de lunettes, les concepteurs du court métrage ayant eu recours au 3D Mapping, "une nouvelle technologie qui se sert de surfaces géantes pour diffuser un film en 3D qu'il n'est pas nécessaire de regarder avec des lunettes spéciales", précise l'AFP, qui indique par ailleurs que la projection nécessitera 10 projecteurs d'une puissance totale de 140 000 lumens.
Au niveau de la bande son, on pourra se régaler des créations de Birdy Nam Nam, le crew français anciennement champion du monde de DJing et récompensé aux Victoires de la Musique 2010 pour l'album Manual For Successful Rioting.
Alain Bernard espère ainsi pouvoir faire découvrir et partager au public "ce que je ressens et ce que je vis chaque jour". Il y a quelques jours, le quotidien L'Equipe relayait ses impressions : "J'ai été impressionné par le matériel que les cameramen ont utilisé ! Les prises de vues sont incroyablement originales. Le matin, avec les 10 kg de matériel à porter, c'était super fatigant. J'ai fait plusieurs longueurs et des plongeons. Le matin j'étais équipé d'un corset sur lequel était fixée une caméra, tantôt devant moi, tantôt derrière moi. Au début, j'ai essayé de retenir mon corps car j'avais peur pour la caméra. Puis j'ai compris qu'il fallait être naturel pour avoir un rendu proche de la réalité. J'ai simplement reproduit mon quotidien dans l'eau dans les phases de plongeon ou de nage pure et j'ai essayé de faire vivre mes émotions ! Lors des plongeons, c'était impressionnant car j'avais un corset sur lequel était fixée la caméra à 30 cm devant moi. J'avais peur qu'elle tombe et que tout soit cassé ! Il ne fallait pas que j'oublie la caméra lors des virages ou en passant sous les lignes d'eau. Tout s'est super bien passé en fait. Le soir, je n'avais plus de corset, c'était moins fatigant."
D'ici aux Mondiaux de Shanghai, où il devra se contenter du 50m, on peut s'attendre à revoir le géant Bernard dans d'autres campagnes.