Depuis qu'il a raccroché ses slips de bain, Alain Bernard coule des jours heureux de jeune retraité. Des bassins du moins. Car à 29 ans, le champion olympique du 100 mètres nage libre en 2008 et du relais 4x100 cette année à Londres n'a pas l'intention de rester les bras croisés pendant que sa compagne Coralie Balmy continue d'aligner les longueurs...
Après l'effervescence de Londres, Alain Bernard a connu comme tout athlète de haut niveau qui met un terme à sa carrière un passage à vide, comme il l'explique au Parisien/Aujourd'hui en France, alors que vendredi 21 septembre, le bassin d'Antibes qui a vu grandir le champion sera le théâtre d'un "jubilé surprise" en son honneur. "Après Londres, c'était comme des vacances habituelles, même si je me disais que rien ne serait plus pareil. Quand j'ai vu les copains reprendre vers le 5 ou 10 septembre, ça m'a fait vraiment bizarre. Un beau jour, il faut bien que l'aventure s'arrête", explique-t-il ainsi.
Et si, désormais, son emploi du temps lui laisse plus de temps pour répondre aux sollicitations, pas question pour autant de se laisser aller. "Mon activité principale va tourner autour de mon employeur, Homair Vacances, poursuit-il. C'est l'un des rares partenaires qui a parié sur l'après. J'interviendrai sur la formation des éducateurs qui vont dispenser des entraînements, des cours d'aquagym ou de prévention des secours dans leurs centres de vacances. Je vais découvrir le monde de l'entreprise."
Un nouveau monde qui implique de fait un changement radical de son mode de vie : "Je me disais que j'allais pouvoir lézarder une heure au lit pendant que Coralie partirait s'entraîner... Cela fait quinze ans que je me lève et que tout est minuté et tracé. Là, je dois m'organiser différemment."
Quant à Coraly Balmy, qui partage sa vie depuis plusieurs années maintenant et que l'on avait vue en larmes lors de la dernière compétition de son homme, elle ne risque pas de le voir plus souvent ! La faute à une formation auprès de la gendarmerie qu'Alain Bernard se doit de terminer. "Je vais résilier mon contrat soit fin septembre, soit fin octobre. J'ai pris ma décision avant l'été. J'adore l'hélicoptère et l'aéronautique, mais pilote dans la gendarmerie, tu es gendarme avant tout, avec les avantages et les inconvénients en termes de durée de formation, de mobilité géographique... Je me suis dit que ce n'était pas pour moi", explique l'ex-nageur.
Conséquence : "Il y a encore quelques mois, elle [Coralie Balmy, NDLR] s'était faite à l'idée qu'on ne se voit qu'un week-end sur deux quand je devais suivre mon école de sous-officier en gendarmerie. Là, elle sait que, souvent, je ne serai pas avec elle les fins de semaine. A elle d'être plus autonome. C'est aussi un bien pour elle."
Si Coralie Balmy comptait sur la retraite de son homme pour passer plus de temps avec lui, c'est raté...