Champion olympique du 100 mètres nage libre, Alain Bernard ne défendra pas son titre à Londres en juillet et en août prochain... La faute à des championnats de France qui ne furent pas à la hauteur de ses espérances. Mais le grand monsieur de la natation française fera tout de même partie de la délégation tricolore aux Jeux olympiques, pour participer au relais 4x100, un "relais qui [lui] tient à coeur".
Sa dernière compétition, comme il le confie aujourd'hui à L'Equipe : "Autant terminer sur quelque chose de grandiose. Je ne veux pas aller trop loin, pour ne pas risquer d'avoir de mauvais souvenirs." Eviter la course de trop, donc. Et Alain Bernard se sent prêt, après plus d'un an et demi de travail. Mais plus que tout, le nageur d'Aubagne se verrait bien en porte-drapeau de la délégation lors de la cérémonie d'ouverture du vendredi 27 juillet prochain après avoir discuté avec des membres du CNOSF, le Comité olympique français. Même si c'est le double champion olympique de VTT Julien Absalon qui a sa préférence.
"Je leur ai dit que j'étais très honoré mais que je n'étais pas encore qualifié. Cela aurait pu, à Dunkerque, encore plus mal se passer. Mais après avoir fini cinquième du 50 mètres, quand j'ai vu cette ovation à la sortie de l'eau, puis ce qui s'est passé ensuite avec les radios, les télés... Je me rends compte que ce soutien du public va au-delà du sport. J'espère que ça va peser. J'espère que le CNOSF en tiendra compte aussi", confie-t-il, faisant référence à l'ovation qu'il avait reçue lors de sa sortie de l'eau à Dunkerque après sa non-qualification pour les JO.
Mais Alain Bernard aura fort à faire. Car face à lui, Tony Parker s'est déclaré ouvertement candidat au poste. Et visiblement, les deux hommes n'ont pas les mêmes méthodes pour parvenir à leurs objectifs, le nageur glissant au passage un petit taquet au meneur des Spurs... "On n'a pas le même tempérament, et chacun fait ce qu'il veut. Moi, je ne ferai pas campagne. C'est une tâche que l'on doit attribuer à un sportif, ce n'est pas le sportif qui doit dire : je veux faire ci, je veux faire ça. Je préfère voir les gens du CNOSF en direct, plutôt que de passer par la presse. Et je le leur dis ouvertement : je serais plus qu'honoré de porter le drapeau français."
A bon entendeur...