Au lendemain de la remise de la médaille de la Ville de Paris à une icône de la chanson italienne, c'est à un grand nom de la chanson française que l'adjoint à la Mairie de Paris en charge de la culture Christophe Girard rendait hommage mercredi 25 janvier 2011.
Assisté de la première adjointe de Bertrand Delanoë, Anne Hidalgo, il recevait l'élégant Alain Chamfort, à qui a été décerné cette haute marque d'estime de la Ville.
Fait chevalier de la Légion d'honneur en 2007, Alain Chamfort, qui célébrera dans un peu plus d'un mois son 62e anniversaire, atteint cette année le cap des 45 années d'activité artistique depuis ses débuts en groupe(s) à la fin des années 1960, notamment avec les Mod's. Repéré par Dutronc, épaulé par Claude François qui suggérera à Alain Le Govic l'adoption d'un pseudonyme et en fera un chanteur à minettes (la période L'amour en France et Adieu mon bébé chanteur), Alain Chamfort s'est par la suite, à partir de 1976, toujours affirmé par l'expression d'une profonde liberté de style. Un raffinement et des explorations exigeantes, chargés de sensibilité, mis en branle avec ce séjour à Los Angeles en 1977 : là, en Californie, quelques mois après y avoir prêté sa voix à l'album Hollywood de Véronique Sanson et découvert des musiciens enthousiasmants, naîtront cette année-là et la suivante les albums Rock'n Rose et Poses, dont est issu l'ovni disco-spleen Manureva.
En 2010, Alain Chamfort, qui livrait dernièrement son Anti-biographie musicale, s'était signalé avec un projet tribute magnifique, Une Vie Saint Laurent, biographie musicale délicate du regretté couturier. En fin d'année, on a également pu l'entendre comme personnage du dernier album d'Emma Daumas, Les Larmes de crocodile et autres fables.