Dans l'affaire Endemol contre Alexia Laroche-Joubert, cette dernière vient de prendre un mauvais coup... Un très mauvais coup.
Aujourd'hui, mardi 19 avril, le premier président de la cour d'appel a débouté la société ALJ Productions d'Alexia Laroche-Joubert de sa demande en référé de surseoir au paiement à la société Endemol Productions de la somme de 900 000 euros à titre de dommages et intérêts, en réparation de son préjudice résultant des actes de concurrence déloyale commis à son encontre, et la somme de 100 000 euros au titre de l'article 700 du Code de procédure civile.
A cela s'ajoute l'interdiction à la société ALJ Productions d'exploiter l'émission Dilemme ou tout autre programme identique ou similaire qui concurrencerait déloyalement les programmes de la société Endemol Productions. La Société ALJ est en appel sur la décision du tribunal du Commerce du 11 mars 2011 et souhaitait de pas régler cette somme en attendant que ce dossier soit examiné en appel. Cette demande n'a pas été acceptée...
Le message transmis par ce communiqué envoyé par la société Endemol Productions est clair. Le 11 mars, le tribunal de commerce donnait raison à Endemol, qui avait assigné Alexia Laroche-Joubert pour concurrence déloyale et parasitisme. La raison de la colère du puissant groupe de production n'est autre que l'émission Dilemme (diffusée au printemps 2010 à l'antenne de W9), produite par ALJ Prod, la société de production d'Alexia Laroche-Joubert, filiale de Banijay (groupe dirigé par l'ancien patron d'Endemol, Stéphane Courbit). Suite à cette décision de justice, la productrice Alexia Laroche-Joubert avait alors naturellement fait appel. Elle avait demandé une date à jour fixe, ce qui veut dire... assez rapide, afin de se faire entendre sur ce qui est, selon elle, "contraire aux droits de la concurrence".
Mais aujourd'hui, Alexia Laroche-Joubert est déboutée de sa demande de suspension provisoire de paiement et va donc devoir se soumettre à l'exécution provisoire en versant un million d'euros au plaignant, Endemol. L'ordonnance du 15 avril 2011 du Premier Président de la Cour d'appel de Paris rejette cette demande en précisant notamment que la société ALJ Productions ne démontre pas "l'existence de conséquences manifestement excessives découlant des condamnations pécuniaires mises à sa charge". Le Premier Président de la Cour d'appel de Paris souligne également que "l'interdiction prononcée à son encontre ne l'empêche pas de produire tout programme de téléréalité comme elle le prétend, mais seulement des programmes qui constitueraient une copie des émissions Secret Story ou Loft Story produites par la société Endemol Productions".
La société Endemol a gagné la deuxième manche dans ce combat (mais pas encore la guerre !) contre celle qu'elle accuse d'avoir "créé une confusion dans l'esprit du public" avec Dilemme, un programme de télé-réalité considéré comme une "imitation fautive" d'émissions d'enfermement comme Secret Story et Loft Story. Un acte de "concurrence déloyale" considéré comme d'autant plus agaçant pour le groupe Endemol qu'Alexia Laroche-Joubert est un ancien maillon fort de ce dernier et a contribué aux succès des principales émissions de télé-réalité d'Endemol (de Loft Story à Star Academy). Après avoir mis ses compétences reconnues au service d'Endemol, elle a donc utilisé le même savoir-faire pour sa propre société et notamment pour l'émission Dilemme.
C'est à cause de ce "parasitisme" que la justice a donné raison, en première instance, au plaignant en demandant à ALJ Prod de payer 900 000 euros à titre de dommages et intérêts en réparation du préjudice subi par Endemol pour cet acte de concurrence déloyale, et 100 000 euros au titre de l'article 700 du code de procédure civile et au paiement des entiers dépens.
Alors que sa nouvelle émission de télé-réalité, censée être diffusée entre Carré Viiip - déprogrammée le 31 mars après treize jours de diffusion - et Secret Story, vient d'être suspendue par TF1, Alexia Laroche-Joubert semble additionner les coups durs...Chloé Breen